À l’occasion d’une cérémonie organisée à Paris par l’Association des comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA) en rapport avec les Jeux Olympiques Paris 2024, La Gazette du Fennec a pu échanger avec un journaliste africain aux fortes réputation et crédibilité. Ce dernier est très aux faits des arcanes de la Confédération africaine de football (CAF). C’est pour dire qu’il en connaît un rayon sur le mode opératoire des “barons” de la structure footballistique. Le confrère en question a semblé certain de sa lecture concernant l’éviction surprenante de Riyad Mahrez du concours du Ballon d’Or. Détails.
Riyad Mahrez sentait la supercherie. Il a parlé. Et ça lui a coûté sa place parmi les finalistes du Ballon d’Or africain. En effet, sa déclaration faite au quotidien sportif français L’Equipe a mis à nu l’envie des décideurs à la Confédération africaine de football (CAF) de piper les dés. Par conséquent, la sanction était sans appel pour lui. La CAF l’a tout simplement privé d’être dans le “Top 3” alors qu’il devait naturellement y figurer.
Être primé meilleur joueur africain de l’année par la CAF pour la deuxième fois, Mahrez y croyait. Dur comme fer. Nanti de son triplé sensationnel avec Manchester City avec des stat’s personnelles loin d’être ridicules, le capitaine de l’équipe nationale, présente un bilan de saison brillant. Dans le détail, il compte 15 buts et 13 passes D en 47 apparitions (36 titularisations) avec les Skyblues et 4 pions et 3 offrandes en 8 sélections (faut bien considérer cela aussi).
Il a grillé la carte Bounou
Dès lors, son ambition de prendre la couronne était légitime. “Dans le jeu, j’ai été un acteur majeur en PL, FA Cup, un peu moins en Ligue des champions, mais sur les dernières années, j’ai toujours été important dans cette compétition. Il y a une forme de logique à ce que je sois récompensé par ce titre européen”, estimait le natif de Sarcelles dans un récent entretien accordé à L’Equipe.
Mais ce n’était pas tout. Pour défendre son bifteck, il ajoutait: “j’ai entendu qu’on essayait aussi de pousser pour le gardien du Maroc, Bounou, c’est vrai qu’il a gagné la Ligue Europa, mais bon ça ne vaut en aucun cas un triplé historique avec City. Donc on verra…”. C’était suffisant pour faire capoter le plan qui devait consacrer le portier des Lions de l’Atlas.
Hakimi a pris sa place
A partir de ce coup de pression et face à des réticences en interne, les tricoteurs de la CAF étaient dans l’embarras. Ils devaient abandonner cette idée. D’autant plus que les gardiens ne sont plus mis en avant dans les consécrations individuelles depuis près de 4 décennies. L’alternative était de faire postuler Achraf Hakimi (Paris Saint-Germain/Maroc) du côté marocain. A ses côtés, il y aura Victor Osimhen (Naples SSC/Nigéria) et Mohamed Salah (Liverpool/Egypte).
Si les deux derniers candidats ont une certaine légitimité et des stat’s pour être sur le podium du Ballon d’Or CAF, le latéral droit parisien a tout d’un “intrus”. Et ce au détriment de Mahrez à priori victime de sanction indirecte par l’instance confédérale et son étrange jury. La raison ? Sa sortie médiatique sans fard. Les considérations sportives sont le dernier souci du côté de la CAF. Dans cet organe, certains font la pluie et le beau temps. Somme toute, la cérémonie, qui se tiendra ce lundi 11 décembre, des CAF Awards 2023 de Marrakech se déroulera sans l’un des meilleurs joueurs de tous les temps du continent. Et c’est déplorable. Il se murmure même que les deux autres candidats Mohamed Salah et Victor Osimhen ont déclaré “forfait”. Comme pour ne pas cautionner la mascarade africaine.
