A Tokyo (Japon), il prendra part à ses troisièmes Jeux Olympiques en carrière. Mohamed Flissi (31 ans) c’est du vécu, des espérances et des désillusions. A chaque fois, le boxeur aura été une chance de médaille pour l’Algérie. Mais il n’a jamais pu aller chercher le podium que ce soit à Londres (1/8 de finale) en 2012 ou à Rio de Janeiro (1/4 de finale) en 2016. Pour ces Olympiades japonaises, il essayera de faire le métier dans l’espoir d’avoir la tant attendue consécration.
Il a été le porte-drapeau masculin de la délégation algérienne pour les 32e Olympiades de l’ère moderne. Flissi a clairement le gros de sa carrière derrière lui. D’ailleurs, en septembre dernier, il pensait à raccrocher ses gants. Mais il y avait cette participation aux joutes qui l’en a dissuadé. « Ce sera mon dernier combat. N’était ma qualification aux JO, j’aurai déjà mis fin à ma carrière. Je suis fatigué. J’espère monter sur le podium pour terminer en beauté », prévoit-il.
Moussa l’éclaireur, Soltani l’empereur
La boxe algérienne enregistre, avec l’athlétisme, la plus forte représentation dans la délégation avec un total de 8 athlètes. Chez les dames, il y a Imane Khelif qui est une potentielle médaillable tout comme Mohamed Flissi. Le noble art a souvent recensé une présence significative dans ce raout sportif planétaire.
D’ailleurs, sur les 17 médailles que l’Algérie a pu décrocher aux JO en 13 éditions, 6 (1 or et 5 bronze) ont été glanées par des pugilistes. Cela correspond à la deuxième plus grande part de la moisson derrière l’athlétisme (9). Et, comme un symbole, les deux toutes premières médailles algériennes dans ce rendez-vous gigantesque ont été l’œuvre de boxeurs en 1984 quand Mustapha Moussa et Mohamed Zaoui ont fini en bronze à Los Angeles (États-Unis).
Le regretté Hocine Soltani fera de même en 1992 à Barcelone avant d’être sacré champion olympique à Atlanta (États-Unis) quatre ans plus tard. Dans la séquence 2000 à Sydney, Mohamed Allalou montera sur la 3e marche du podium pour signer la dernière distinction algérienne sur les rings de l’Olympe.
21 ans de disette
S’en suivra une attente qui dure désormais depuis 21 ans. Quatre opus olympiques sans la moindre récompense pour la boxe algérienne malgré le fait d’avoir toujours eu des pugilistes à fort potentiel dont fait partie Flissi. Ce dernier rappelle que « la boxe algérienne a ramené la première médaille olympique en 1984 grâce à Moussa. Nous sommes de dignes ambassadeurs à l’étranger et nous avons toujours honoré notre pays.»
Dans l’archipel nippon, le double-champion d’Afrique de boxe amateur (2015 et 2017) tentera de mener son ultime combat et consacrer une carrière qui aurait pu connaître le privilège d’être décoré aux Jeux. Un petit crochet par la gloire serait clairement le bienvenu pour le natif de Boumerdès.
Le programme de Flissi :
03h15 (heure DZ) : Boxe | 48-52kg (poids mouche) – hommes – 1/8 finale
>> Mohamed FLISSI. Résultat : FLISSI Mohamed (ALG) c. PAALAM Carlo (PHI)