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Mansour Boutabout : “Un projet sportif avec un club en Algérie m’intéresse”

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Installé dans la région de Toulouse et fraichement diplômé du DUGOS (Diplôme Universitaire Gestionnaire des Organisations Sportives obtenu à Lyon dans la même promotion que son ancien coéquipier Antar Yahia), l’ex-international algérien Mansour Boutabout (22 sélections, 6 buts) était l’invité de “C’est vous l’Expert” lundi dernier. Voici le résumé de ses meilleurs déclarations !

Très à l’aise aux cotés de nos chroniqueurs, Mansour Boutabout s’est remémoré quelques bons souvenirs durant son passage à l’antenne de “C’est vous l’Expert”. L’attaquant de l’équipe nationale de 2003 à 2008 nous a parlé de sa reconversion, de sa carrière en club, de sa période en sélection algérienne et nous a donné son avis sur l’équipe nationale actuelle ainsi que sur ses attaquants.

“Entraîneur ou directeur sportif ? Je me dirige plutôt vers le management”

« Entraîneur ou directeur sportif ? Je me dirige plutôt vers le management, un peu comme Anthar Yahia avec qui j’ai passé mon diplôme. Il faut être patient, les places sont chères dans ce monde-là mais je suis en contact avec des clubs, des présidents et d’anciens partenaires qui sont maintenant entraîneurs. L’idéal serait le TFC, j’ai fait mon réseau sur Toulouse et j’habite dans la région. Mais si j’ai une opportunité dans le championnat algérien ce serait aussi avec grand plaisir, il y a de grands clubs comme l’USMA où est parti Anthar Yahia. J’aimerai bien apporter mon expérience à un club du pays et m’investir dans un projet en Algérie ».

« Devenir recruteur pour la sélection nationale ? Pour l’instant je n’ai eu malheureusement aucun contact avec la fédération et je ne connais pas le président Zetchi. Dans un futur proche, bien sûr que cela me plairait d’intégrer une cellule de recrutement, de superviser des joueurs et de cocher des noms pour l’équipe nationale » a ainsi expliqué l’ancien attaquant de Gueugnon et Sedan.

“La CAN 2004 en Tunisie reste mon meilleur souvenir avec l’EN. C’était un truc de fou là-bas !”

« Individuellement, bien sûr que ma première sélection face au Niger lorsque je marque mon premier but est ancré mais mon meilleur souvenir avec l’équipe nationale est la CAN 2004. On avait une belle équipe, ça se passait très bien entre les binationaux et les locaux : on jouait les uns pour les autres. Il faut se rappeler qu’en 2004 on partait de loin, l’équipe nationale venait de renaître et lorsque l’on a gagné contre l’Egypte les observateurs nous ont réévalués. Globalement on a fait une très belle CAN et même si il y a cette défaite contre le Maroc, c’était exceptionnel. On a fait vibrer les supporters comme pas possible, c’était un truc de fou là-bas. »

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«  En 2019 c’était exceptionnel aussi, j’ai d’ailleurs eu au téléphone Djamel Belmadi qui était le capitaine en 2004. Il y a un groupe de talent, une cohésion qui se ressent de l’extérieur… des tops joueurs qui jouent dans des grands clubs et qui tirent les autres joueurs au plus haut niveau. 20 matchs sans défaite c’est exceptionnel. » a estimé Boutabout qui a gardé de bons rapports avec son ancien coéquipier Belmadi.

“A mon époque on avait peu de moyens, pas même un centre d’entrainement !”

«  Le problème quand je jouais en équipe nationale est qu’à cette période-là, il n’y avait pas de stabilité. On changeait d’entraineur quasiment à tous les matchs, pareil pour les joueurs sélectionnés. Au niveau des installations c’est clair que ce n’est pas pareil qu’aujourd’hui, on n’avait même pas de centre d’entraînement et donc on s’entraînait sur l’annexe du 5 Juillet. Pareil pour l’organisation, par exemple lors de ma première sélection lors d’un déplacement au Niger on est partis en avion militaire ! 7 heures de vol avec le bruit assourdissant du moteur : on avait juste à monter dans l’avion et se taire. C’est le football, on n’a pas fait tous les déplacements de cette manière. »

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«  Oui j’étais un binational mais mon choix s’est fait sans hésitation, j’étais déjà dans l’avion avant de recevoir ma convocation (rires) » a révélé Boutabout qui a porté avec fierté le maillot des Verts à une époque où le football algérien traversait une crise profonde.

« Je me souviens à mon époque quand on jouait dans les pays d’Afrique Subsaharienne, ils faisaient exprès de nous faire jouer à 14h c’est-à-dire des horaires où il fait extrêmement chaud. Ils mettaient beaucoup de pression… Quand on arrivait au stade ils faisaient exprès de nous faire arriver de sorte à ce que l’on soit obligés de marcher sur la piste du stade, le public en profitait pour nous insulter et nous jeter des pierres. Sur la route du stade, ils faisaient des barrages de pierres pour qu’on arrive en retard et qu’on ne puisse pas s’échauffer. Tout pour nous déstabiliser ! »

“Aucune inquiétude pour Bounedjah, la confiance va revenir et il va marquer contre le Zimbabwe j’espère”

« Concernant Bounedjah, quand tu es attaquant et que tu ne marques pas c’est toujours embêtant même si ton équipe gagne. Il se crée moins d’occasions en ce moment avec l’équipe nationale mais il court énormément. C’est le football, il faut persévérer, travailler et peut-être que dès cette semaine contre le Zimbabwe il va remarquer Inch’allah. Pour Slimani c’est dommage pour lui mais il a le mental. Quand on voit la saison exemplaire qu’il a fait l’année dernière alors qu’il venait de nulle part… Je pensais qu’il allait repartir avec un nouveau club mais il a eu du mal à trouver un projet, il aurait dû choisir un club directement à la fin de la saison : c’est peut-être la seule erreur qu’il a fait. Je ne pense pas qu’il y ait eu un problème de salaire, on peut toujours trouver un arrangement, 50/50, 75/25…»

L’émission avec Boutabout :

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