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MJS-COA : la guerre entre Ould Ali et Berraf peut coûter très cher !

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La victoire éclatante de Mustapha Berraf aux dernières élections du Comité Olympique Algérien pour un nouveau mandat de 4 ans n’est toujours pas digérée du coté du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Déterminé à faire chuter le patron du COA, qui a reçu les félicitations du grand boss du CIO, le ministre El Hadi Ould Ali s’agite activement en coulisses en usant de basses manœuvres pour remettre en cause les élections et ainsi les faire annuler. Si la FIFA a fermé les yeux sur l’ingérence manifeste du MJS lors de l’élection de Zetchi à la FAF, le CIO surveille de près le dossier algérien et pourrait sanctionner l’Algérie lourdement si le conflit larvée entre les instances sportives algériennes perdure. A quoi joue Ould Ali ?

Reconduit contre toute attente à son poste de Ministre de la Jeunesse et des Sports dans le nouveau gouvernement algérien, El Hadi Ould Ali ne lâche pas prise dans sa volonté farouche de “faire du ménage” au sein des instances sportives algériennes quitte à utiliser des méthodes douteuses voir périlleuses. Après avoir eu la peau de Mohamed Raouraoua, qui ne souhaitait pas réellement s’accrocher à son poste à la FAF sentant le vent tourné en sa défaveur, le MJS tente par tous les moyens d’obtenir le scalp de l’inusable Mustapha Berraf. C’est sans compter les soutiens de poids dont bénéficie le patron du COA sur le plan international mais aussi local sur le plan politique et sportif.

Le stratège Berraf trop “puissant” pour Ould Ali

La veille des élections du COA, le MJS avait convoqué la majorité des Fédérations sportives au ministère avec pour mot d’ordre : barrer la route au candidat sortant. “Si Berraf ne passe pas, toutes vos dettes seront annulées” promettait la première instance du sport algérien aux fédérations les plus sceptiques. Sous-estimant les appuis politiques et sportifs de Berraf, le Ministère a amèrement constaté la victoire éclatante et sous les yeux des caméras de télévisions du président sortant : 80 voix “pour”, 45 en faveur du candidat Dib propulsé par le MJS et 10 bulletins nuls. Immédiatement félicité par Thomas Bach, le puissant patron du CIO (instance mondiale), puis par Lassana Palenfo, homme fort de l’ACNOA (instance africaine) Berraf pensait pouvoir savourer sereinement sa victoire et entamer un nouveau mandat de 4 ans à la tête de l’instance qu’il dirige depuis des années.

Chantage et pressions malsaines du MJS

Refusant d’admettre cette victoire le ministre des sports a alors accentué la pression pour tenter d’invalider les élections. Des dirigeants de fédérations (basket, cyclisme, haltérophilie, natation, tennis de table, badminton) qui ont participé au vote ont ainsi tenté d’introduire un recours pour faire annuler les résultats de l’assemblée générale et l’installation du nouveau bureau exécutif. Contraints de démissionner du Comité exécutif du COA par la manière forte de nombreux présidents de fédérations ont subi et continuent encore de subir le diktat du MJS pour signer une invraisemblable pétition afin de faire chuter le COA. Gels des subventions, intimidations et menaces de destitutions pures et simples, le MJS s’acharne en coulisse et ne lâche pas prise sans se soucier des répercussions sur le plan international.

Le CIO peut sévir comme pour le Koweït

Ainsi, selon une information d’El Watan, le CIO suit de près l’évolution de la situation en Algérie après avoir sanctionné dernièrement le Koweït. “L’instance internationale a chargé Jérôme Poivey, avocat, qui a la haute main sur la gouvernance des Comités nationaux olympiques (CNO), d’ouvrir et de suivre avec intérêt le dossier COA” explique notre confrère Yazid Ouahib qui cite une source proche du dossier. «Si le CIO constate une ingérence de toute nature d’une partie étrangère au mouvement olympique, il prononcera un avertissement dans un premier temps. Si la situation n’évolue pas, il décrétera la suspension du COA, des fédérations, équipes et athlètes algériens de toutes les compétitions organisées sous l’égide du CIO et des fédérations internationales».

A l’approche des Championnats du monde d’athlétisme qui se dérouleront en août prochain à Londres, la guerre intestine qui secoue les instances sportives algériennes n’augure rien de bon pour l’avenir d’autant qu’Alger accueillera en 2018 les Jeux Africains de la Jeunesse avec 54 pays conviés. Ça sent pas bon…

 Yassine Benarbia, La Gazette du Fennec

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