Sur les six candidatures pour abriter la CAN-2025 reçues par la Confédération africaine de football (CAF), deux sortent du lot. Il s’agit de celle de l’Algérie et du Maroc. Entre les deux, il devrait y avoir un match serré. Mais, comme nous l’évoquions le 14 octobre dernier, l’instance confédérale pourrait déjà avoir tranché en faveur des Marocains avant même d’avoir pris possession des postulations.
L’idée sera donc de satisfaire toutes les parties. Mais la CAF jouera avec le feu en pipant les dés. Ce qui serait une grave erreur. Surtout que le discours de Patrice Motsepe, patron de la CAF, et sa rencontre avec Abdelmadjid Tebboune, président de la République, insistaient clairement les autorités à postuler pour remplacer la Guinée, dépossédée de l’organisation.
Il faut savoir que le jeu de la CAF n’est vraiment net. Cette dernière avait même simulé une visite chez les Guinéens, leur a donné des garanties sur le maintien de la messe chez eux avant d’annoncer qu’elle leur retirait l’organisation. Il y a des trucs pas nets dans les agissements de la structure footballistique.
Le CHAN-2022, ultime opportunité pour changer la donne
Son comité exécutif devait annoncer le nom du pays hôte de la CAN-2025 lors du CHAN-2022 (13 janvier – 04 février). Toutefois, le verdict a été décalé jusqu’au 10 février 2023. Cela se fera en marge de la Coupe du Monde des clubs FIFA 2022 qui se tiendra au… Maroc (1er – 11 février). L’éventualité que la CAF rend un verdict en faveur des Marocains est un risque majeur.
Ainsi, les décideurs en Algérie auront le CHAN-2022 pour essayer de peser et faire changer l’avis aux membres influents de la CAF afin de ne pas subir ce qui ressemblera à un affront politico-sportif face au Maroc dont le parcours de la sélection en Coupe du Monde 2022 a de quoi peser. Il est clair qu’il ne s’agit pas d’obtenir le statut de hôte pour l’une des prochaines CAN mais de remporter celle de 2025. C’est de ça qu’il s’agit. Autrement, la consolation ne pourra pas amortir l’effet d’un camouflet annoncé.