Ouganda-Algérie (1-2) : Belmadi, prises de risques et… de conscience

Pour affronter l’Ouganda (succès 1-2) dans le cadre des éliminatoires de la CAN-2023 ce dimanche, Djamel Belmadi a fait tourner. Et pas qu’un peu. Certes, cette rotation conséquente a été dictée par la proximité entre les deux rencontres de la date FIFA de juin. En effet, l’EN retrouvera, dans deux jours, la Tunisie en amical à Annaba. Mais il faut souligner que la revue d’effectif faite par le sélectionneur était très osée et… peu commune connaissant l’approche du coach par le passé.

« Les autres équipes du continent, notamment le top 10, ne changent pas réellement les équipes entre deux rencontres rapprochées. Nous, nous le faisons », c’est ainsi que Belmadi, qui cherche la composante optimale à 6 mois de la CAN-2023, avait répondu à une question sur sa gestion de l’effectif Dz.

Beaucoup moins rigide

Comme tout coach, il aimerait avoir un onze “fiable”. Cependant, après les deux affronts successifs à la CAN 2021 (élimination dès le premier tour) et la non-qualification à la Coupe du Monde 2022, il y avait obligation de revoir certaines choses. Ainsi, pour cette fenêtre internationale, le natif de Champigny-sur-Marne a décidé de donner une chance pleine aux nouveaux. Et il a choisi un match officiel et en dehors des bases pour ça.

De ce fait, parmi les constantes habituelles, il n’a utilisé que Bensebaïni d’entrée contre l’Ouganda. Les autres joueurs de champ, c’était soit des éléments qui reviennent (Loucif, Chita et Belkebla) ou des nouveaux à l’image de Belaïd, Abdelli, Aouar (entré pour une demi-heure) et Mahious. On peut même souligner qu’Amoura, double-buteur, connaissait sa toute première titularisation avec les Fennecs.

Un onze entrant jeune

Cette composante était donc très inédite. Certes, tout n’était pas fluide. Néanmoins, la démarche de Belmadi est louable et prouve qu’il est moins rigide dans ses idées. Il faut dire que la série d’invincibilité a fait naître un certain immobilisme dans les onze de départ et les schémas tactiques.

Cette prévisibilité qui a engendré une désastreuse CAN-2021. Et la fois où Belmadi avait innové avec le 5-4-1, il avait surpris le Cameroun chez lui lors du barrage “aller” dans les qualifications du Mondial-2022 avant de s’incliner au “retour” car il a été rattrapé par le manque de solutions au poste de latéral gauche jouant même avec Atal dans ce rôle juste parce qu’il n’avait pas testé d’autres solutions par le passé.

Aujourd’hui, il a mis en place un dispositif avec un 4-3-3 classique. Il n’a pas tenté une mise en place innovatrice. Toutefois, le starting XI était frais. On était même a une moyenne d’âge très basse d’un peu plus de 24 ans (24.36 plus exactement). Cela n’a pas empêché l’EN de ramener les 3 points de Douala. Certes, ce n’est pas avec la manière. N’empêche, le résultat reste positif et récompense le cran de Belmadi.