Anthar Yahia (37 ans) a bel et bien des vues sur la présidence de la FAF et il n’est ni faux ni naïf de croire à ses envies de postuler aux prochaines élections de l’instance fédérale. Car selon les informations de La Gazette du Fennec, en plus du lobbying intense entrepris par l’ancien défenseur des Verts auprès de « personnalités » influentes du football national, il a aussi évoqué avec sa hiérarchie la possibilité de se libérer de son contrat à l’USM Alger pour rejoindre la FAF. Une personne très influente à l’USMA nous l’a bel et bien confirmé.
La course pour la succession de Kheireddine Zetchi à la tête de la FAF est lancée. Officiellement, les candidats pour la présidence de l’instance faitière du football national se comptent sur les doigts d’une seule main. Et ils se font, qui plus est, tellement discrets, que d’autres noms ont émergé de l’obscurité des coulisses du football national et sont déjà taxés de « candidat » d’untel ou untel autre, conformément à la tradition qui veut que les présidents de la FAF sortent plutôt du chapeau que de l’urne à proprement dit.
Ainsi, parmi les noms qui sont revenus avec force insistance, celui d’Anthar Yahia. L’actuel manager général ou directeur sportif, c’est selon, de l’USM Alger est présenté depuis quelques jours comme étant « LE candidat du MJS ». S’en suivra alors toute une polémique sur ses chances d’être élu, voire même d’être accepté par le sélectionneur Djamel Belmadi avec qui, c’est un secret de polichinelle, il entretiendrait des relations très froides, selon les initiés des coulisses du football algérien. La réaction très agacée du sélectionneur national, lundi soir en conférence de presse sur le sujet Yahia, a climatisé toute l’assistance et révélé un tant soit peu la rancœur qui existe entre les deux anciens coéquipiers de la CAN 2004.
L’USMA valide son départ
Officiellement, Anthar Yahia n’est donc pas encore candidat. Mais officieusement, il est bel et bien tenté par cette perspective. A preuve, il s’était lancé depuis quelques jours dans une sorte de lobbying ou de consulting auprès de plusieurs personnalités dites influentes du football national. L’homme aurait rencontré en l’espace de quelques jours des présidents de clubs et se serait même entretenu de manière informelle avec Abdelkrim Medouar, président de la LFP en fin de mandat, histoire de prendre le pouls et s’assurer d’avoir du soutien de poids derrière s’il venait à franchir le pas.
En outre, La Gazette du Fennec a appris d’une source très influente à l’USMA que l’ancien capitaine des Verts a évoqué la possibilité d’être libéré de ses engagements contractuels avec le club de Soustara pour s’installer à Dély Brahim. Naturellement, l’USMA, qui a déjà tenté de le limoger, sans succès en raison d’un contrat blindé, ne trouvera aucun inconvénient à se séparer de Yahia dont les prérogatives ont été largement réduites en interne. En effet, son départ est dans l’air du temps depuis des lustres mais il veut néanmoins partir avec classe, et la possibilité de postuler aux élections de la FAF lui offre clairement l’opportunité de sortir par la grande porte sans écorner son image savamment construite.
Selon des sources crédibles, Anthar Yahia attendrait un signe clair « d’en haut » pour se lancer dans la campagne électorale. Prudent, il ne voudrait pas, en effet, se laisser aller à une aventure hasardeuse sans avoir au préalable les assurances nécessaires qu’il sera l’heureux “élu”.