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Qatar 2022 : L’échec d’un seul homme ?

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amara belmadi
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Bien sûr la non qualification à la Coupe du Monde Qatar 2022 est imputable au sélectionneur. Tout comme le fiasco de Douala lors de la CAN2021, le premier responsable est sans conteste Djamel Belmadi. C’est la fonction qui veut ça….Mais est-ce l’échec d’un seul homme ?

Mais à y regarder de plus près, s’acharner sur Djamel Belmadi c’est choisir la facilité. Le dédouaner totalement c’est aussi se poser en groupie sans sens critique.

Oui Belmadi a failli et il le sait. Nervosité, entêtement, communication mal gérée sont les principaux griefs que les analystes avertis peuvent lui reprocher. Ajouté à cela une mauvaise gestion de l’échec et des retours en sélection douteux, et tous les ingrédients de la défaite étaient présents. Le tournant peut se situer au lendemain de l’éviction de Kheïreddine Zetchi où le sélectionneur a probablement perdu ses repères et s’est senti investi de bien plus que sa mission première à savoir la bonne marche de son groupe.

La FAF, n’a jamais su élever son niveau !

Le problème du football algérien est bien plus profond. Et Belmadi, à lui seul, ne peut pas porter le sport roi. Il lui fallait une structure digne de son nom, des relais compétents à tous les niveaux. La FAF puisque c’est d’elle qu’il s’agit, n’a jamais su élever son niveau aux standards souhaités.

Déjà à l’époque de Mohamed Raouraoua, qui avait remis la sélection A sur de bons rails, l’ancien “homme fort” n’avait pas réussi à mettre en place une DTN digne de ce nom. Les équipes de jeunes étaient délaissées et la seule stratégie reposait sur l’attraction des algériens de l’étranger. L’académie FAF n’a aussi été qu’un feu de paille. Mais à son crédit, il avait réussi à renflouer les caisses et à compter (un peu) au sein de la CAF. L’épopée de Vahid était passée par là.

Le projet mort-né de Zetchi

Son successeur est venu avec d’excellentes intentions et le modèle Paradou AC était son projet. Un symposium organisé en grandes pompes devait rassembler la famille du football avec un seul objectif: réorganiser de fond en comble le football algérien. Le calamiteux choix Alcaraz a réduit à néant les espoirs perçus. Dès lors ce sont les pouvoirs publics qui ont repris les rênes …

Au lieu de s’occuper des infrastructures, du sport à l’école, de la sécurité dans les stades, les pouvoirs publics, pressés, ont mis le paquet pour redéfinir les priorités, à savoir les A et rien d’autre ! Aussi après la parenthèse Madjer, Belmadi est arrivé avec sa connaissance du joueur algérien, sa capacité à transcender son groupe et son immense envie de gagner des titres. Cela a fonctionné… un temps seulement.

D’ailleurs comment une Fédération Championne d’Afrique peut-elle signer un contrat de sponsoring autant au rabais ?  Vendre des maillots via Instagram aurait dû mettre la puce à l’oreille. Dans les coulisses rien ne se passait comme il fallait. Copinage et messes basses sont la règle. Les instances n’ont pas su capitaliser sur le titre acquis au Caire. Au lieu de capitaliser et d’accélérer les réformes de ses structures, les responsables de la FAF se préoccupaient de la sauvegarde de leurs postes. Fort de ce succès en 2019 et de ce choix payant les pouvoirs publics ont continué dans la logique anachronique du « tout état » en plaçant le pion Charafeddine Amara à la tête de la FAF. Avec le succès qu’on connaît….

Une refonte necessaire loin des politiques

C’est donc le moment de se mettre au travail loin de toute influence politique et populiste. Ressortons des tiroirs les différentes préconisations réalistes et réalisable et laissons la famille du football rebâtir une structure digne de ce nom.

Car il ne faut pas se tromper, la non qualification au mondial Qatar 2022 n’est pas l’échec d’un seul homme. Les responsables de ce fiasco sont évidemment les pouvoirs publics et la fédération qui, de par leur incompétence et de leur mauvaise gouvernance ont failli et ce depuis des années. La gestion « à la petite semaine » du football algérien, sans stratégie, s’est révélée au grand jour ce mardi 29 mars au soir à Blida. Belmadi n’est qu’un dégât collatéral ou, au choix, un simple fusible dans cette immense mascarade !

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