Dans la continuité de ce qu’il montre avec Feynoord Rotterdam (Eredivisie/Pays-Bas) depuis quelques semaines, Ramiz Zerrouki paraît plus libéré et séduisant avec la sélection. Tendance confirmée ce dimanche au Mozambique avec le break pour sécuriser le succès (0-2) quasi-inouï de l’Algérie. Le milieu de terrain est clairement en train de franchir un cap.
Plus présent dans l’impact offensif et disponible sur les phases offensives, Zerrouki a montré, pour les derniers réticents, qu’il mérite de jouer en équipe nationale. On pourrait penser qu’il n’est pas assez africanisé et qu’il est trop académique. Cependant, il s’avère que ses qualités footballistiques peuvent lui permettre de compenser certaines faiblesses. Surtout quand il parvient à emmagasiner la confiance comme cela se passe depuis un bout de temps.
Football intellectuel
Buteur contre le Cap Vert (5-1) en amical en octobre dernier, il a récidivé en officiel en marge du rassemblement de novembre. Et cette fois, sa réalisation est importante. En plus de sceller une victoire précieuse dans les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, elle illustrait l’intelligence du jeu de l’ancien sociétaire du FC Twente. Dès que Mohamed El Amine Amoura a chipé le ballon, Zerrouki s’est projeté dans l’intervalle alors qu’il était dans le milieu de terrain et qu’un autre à sa place aurait peut-être préférer assurer les arrières. Le dépassement de fonction qui caractérise l’école néerlandaise était là. Mais ce n’était pas tout.
Sachant qu’il était entré 6 minutes plus tôt, il a trouvé la lucidité pour nous gratifier d’une finition clinique. D’ailleurs, on peut relever que sans lui dans le onze de départ, le déséquilibre était manifeste dans le secteur médian. Ce n’est pas pour dévaloriser les efforts de Nabil Bentaleb et Sofiane Feghouli. Mais force est de reconnaître que Zerrouki, qui a été costaud contre les Somaliens trois jours plutôt jouant toute la partie au stade Nelson Mandela de Baraki (Alger), est peut-être devenu définitivement un indispensable du onze.