La saison de Riyad Mahrez aura été riche en émotions et en… efforts (45 matchs joués sur les 48 disputés par son club en plus des 7 apparitions internationales). A 34 ans, le capitaine de l’équipe nationale aurait pu demander, comme certaines vedettes des autres sélections, une exemption du stage de juin. D’autant plus que l’équipe nationale n’aura que des matchs amicaux à jouer (Rwanda et Suède). Cependant, le champion d’Asie avec Al-Ahli Saudi FC a décidé de montrer son engagement envers l’EN et son envie retrouvée de savourer ses dernières années avec les Verts.
Il y a quelques temps, nombreux sont ceux qui pensaient que Mahrez n’avait plus grand-chose à apporter à la sélection. Après la gloire et le sacre à la CAN 2019, il y a eu trois grosses désillusions (2 éliminations précoces lors des CAN 2021 et 2023 et l’échec à se qualifier à la Coupe du Monde 2022) qui avaient plombé le moral de l’ancien sociétaire de la Manchester City.
Aussi, on peut relever que la collaboration avec Vladimir Petkovic n’a pas commencé sur les meilleures bases qui soient. En effet, le manque de communication entre les deux hommes a mis l’avenir international de Mahrez en suspens jusqu’au rassemblement de septembre écoulé lorsque l’ex Citizen a fini par faire son retour chez El-Khadra. Et cela a eu un impact positif sur son mental puisqu’on a eu droit à un Mahrez plus performant qui voulait constamment démontrer (même s’il n’a plus grand-chose à prouver à ce niveau) qu’il reste un joueur de grande qualité et capable d’apporter un plus.
Le Mondial 2026 semble transcender Mahrez
Avec Al-Ahli Saudi FC, il a pu décrocher la prestigieuse Ligue des Champions AFC (Asie) en étant l’homme providentiel de la campagne des Ahlaouis avec 9 buts et 8 passes décisives en 13 matchs. Et même s’il a dû se dépenser et se surpasser pour être plus performant, Mahrez a décidé d’honorer sa convocation laissant les vacances pour l’après rassemblement. Cela montre, si besoin, qu’il est pleinement impliqué et veut mériter la confiance de Petkovic qui lui a naturellement permis de garder son brassard.
L’approche de la CAN 2025 (21 décembre 2025 – 18 janvier 2026) et le fait que l’Algérie soit en ballotage favorable pour disputer la Coupe du Monde 2026 ne peuvent qu’inciter l’homme aux 101 capes avec les Fennecs à se transcender afin d’être là lors de la messe planétaire. Lui qui a pris “furtivement” part au Mondial 2014 au Brésil ne prenant part qu’à la première sortie contre la Belgique avant de rester sur le banc lors des trois sorties suivantes face à la Corée du Sud, la Russie et l’Allemagne. C’est pour dire que le passeur historique des Guerriers du Désert à un chapitre à compléter.