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Sénégal : Consécrations et gros retour sur investissement

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Le Sénégal est le maître incontesté du football africain sur les deux dernières années. Les Sénégalais ont su capitaliser sur le sacre de l’équipe “seniors” à la CAN-2021 au Cameroun. Ils ont pu s’imposer dans les différentes compétitions de la CAF entre 2021 et 2023. Ces triomphes brillants permettent à la Fédération sénégalaise de football (FSF) d’empocher un total primes de 25 millions de dollars. Un beau chèque.

Après la sélection A et les camarades de Sadio Mané, les U20, l’équipe nationale de beach soccer et celle des locaux (A’) lors du CHAN-2022 en Algérie, les U17 du Sénégal ont pu décrocher la CAN-2023 des cadets qui s’est déroulée sur nos terres.

160% de bénéfices sur la Coupe du Monde 2022

Ce triomphe est venu confirmer que ce règne sénégalais n’est pas le fruit du hasard tant les différentes classes sont dans la lancée de l’équipe première qui aurait déjà pu s’imposer à la CAN-2019 si les Fennecs ne l’avait pas dominée en finale. La politique suivie par la Fédération sénégalaise de football (FSF) et son président Augustin Senghor, en poste depuis 2009, porte clairement ses fruits.

Et il faut mentionner que l’instance a dû mettre la main à la poche en suivant un processus de formation bien défini. Cela a débouché sur la qualification des différentes sélections pour les Mondiaux dans les différentes classes. Beaucoup peuvent penser que 25 millions en billets verts est un gain conséquent. Cependant, il faut savoir qu’il ne s’agit de gains bruts pour la FSF.

La FAF doit en prendre de la graine

En effet, à titre d’exemple, la structure fédérale avait consacré un budget prévisionnel record pour que les Lions de la Téranga préparent la Coupe du Monde 2022 au Qatar. En disputant un huitième de finale, la bande d’Aliou Cissé avait empoché 14.5 millions de dollars. Quant à l’enveloppe globale prévue pour la participation jusqu’à la finale, elle s’élevait de 21 millions de dollars. Par ailleurs, il faut préciser que c’est le gouvernement qui avait mis les deux tiers de ce montant à disposition de la FSF. Ce qui veut dire que cette dernière devait mettre seulement 7 millions de dollars dans cette opération.

En termes de bénéfices nets, la Fédération a fait du 160% pour cette aventure sachant que l’aventure s’était arrêtée dès les huitièmes. Tous ces chiffres sont enviables. Notamment pour la FAF qui connaît une situation financière compliquée depuis près de 4 ans maintenant. Et les résultats des différentes équipes nationales ne sont pas faits pour arranger les choses. Les dépenses ne sont pas compensées. Et ce sans parler du salaire de Djamel Belmadi qui n’aide pas à redresser la courbe ou -à minima- l’empêcher de plonger encore.

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