Disons-le d’emblée: on ne va pas coller les mauvais résultats sur le dos de l’arbitre à chaque fois. Même si le referee norvégien qui était au sifflet de Suède-Algérie (défaite 2-0) samedi à l’Eleda stadium (Malmö) aurait pu considérer l’aspect amical de la partie. Notamment sur les deux jaunes successifs donnés à Ramy Bensebaïni un peu trop agressif sur les phases défensives. Le test a été gâché. Mais la prestation pas très impartiale d’Espen Eskas n’explique pas à elle seule les défaillances persistantes dans le jeu de l’EN.
Certes, se produire à dix est compliqué. Toutefois, il y a une tendance évidente pour se cacher derrière les faits de jeu à chaque fois que la production n’est pas à la hauteur chez les Verts. Ainsi, Youcef Belaïli, privé d’un penalty évident à la 50e minute (il faut le relever), a expliqué que “le carton rouge nous a fait très mal. Jouer avec un joueur de moins contre une équipe de qualité n’est pas une chose facile. La décision de l’arbitre nous a quelque peu cassés dans notre élan“.
Comme un air de défaitisme
De son côté, Djamel Belmadi a pensé que la donne a changé après l’expulsion de Bensebaïni peu après la demi-heure de jeu. En effet, le sélectionneur a axé son argumentaire sur ce fait de jeu. Pour lui, “contre une équipe de qualité, les directives étaient de réduire les erreurs qui se payent cash à ce niveau-là. Ils sont capables d’être clinique, jusqu’à l’expulsion nous avons été juste, un joueur en moins, ça devient très difficile”.
Qu’à cela ne tienne, cette tendance de penser que le match nous échappe dès qu’on perd un élément n’est pas une bonne approche. Il y a souvent eu des matchs où des équipes en infériorité numérique réussissent à tenir le score voire gagner. Les ajustements tactiques et l’adaptation servent à rééquilibrer la mise en place. Chose que le driver des Fennecs avait du mal à faire hier. Et on peut penser que ce péno oublié sur Belaïli aurait pu relancer la partie. Mais rien ne dit qu’Ismaël Bennacer & cie auraient repris l’ascendant.