D’une “no go zone” à une “to go zone”, la Libye a bouleversé le paysage footballistique africain lors du mercato hivernal 2025. Avec des transferts plus impressionnants les uns que les autres, la Libye, tels les pays du Golfe, chamboule l’équation des transferts.
En effet, le second plus grand pays du Maghreb s’est imposé comme un acteur majeur lors de la précédente fenêtre des transferts. En témoigne l’arrivée, en championnat libyen, de l’Algérien et buteur de l’USMA, Ismaïl Belkacemi, qui n’était pas loin d’écrire son nom en lettres d’or parmi les buteurs historiques de Soustara, ou encore celle de l’international Égyptien, Mahmoud Kahraba. Il y a encore quelques années, peu de joueurs professionnels auraient envisagé de poser leurs valises en Libye. Instabilité politique, insécurité, conditions de jeu incertaines… autant de raisons qui faisaient du pays une destination peu attrayante pour les footballeurs en quête d’évolution. Mais aujourd’hui, la tendance s’est inversée, et la Libye s’impose progressivement comme un nouvel eldorado du football maghrébin et africain, à l’image des championnats du Golfe qui, ces dernières décennies, ont attiré de nombreuses stars mondiales.
Pas moins de 17 Algériens ont rejoint la Libye
Ce mercato hivernal en est la preuve flagrante : on parle de pas moins de 17 joueurs algériens qui ont choisi de rejoindre les rangs de clubs libyens. Un chiffre qui aurait semblé impensable il y a quelque temps.
Si le nombre des joueurs algériens peut donner à réfléchir, au Maroc, le chiffre est totalement “ahurissant”. Ainsi, ils sont une cinquantaine à faire cap sur l’Est pour profiter des nouveaux et heureux auspices que la Libye offre. Ce bouleversement s’explique en grande partie par l’amélioration des conditions économiques du championnat libyen, porté par des investissements conséquents et une volonté de redorer son blason sur la scène footballistique régionale.
Les clubs libyens, visant à être mieux structurés et sans doute financièrement plus solides que certaines équipes du championnat marocain, à titre d’exemple, offrent désormais des salaires plus attractifs et des garanties contractuelles qui séduisent de plus en plus les joueurs. Dans un contexte où plusieurs équipes souffrent de difficultés financières, ces propositions deviennent difficiles à refuser.
La Libye : la Ruée vers l’or, le nouveau “Far Est” de l’Afrique
De quoi pousser les observateurs à dire que ce phénomène rappelle celui que les championnats du Golfe ont connu, notamment en Arabie saoudite, aux Émirats ou au Qatar, où des clubs bien dotés ont su attirer des talents venus des quatre coins du monde. Une stratégie qui contribue à l’essor du football dans la région, une réelle ruée vers l’or. Si la Libye n’a pas encore atteint ce niveau, elle semble suivre un chemin similaire, misant sur le renforcement de son championnat pour gagner en compétitivité et en visibilité, elle qui a les mêmes caractéristiques géologiques, mais surtout souterraines que ces pays.
Ainsi, un pays autrefois perçu comme une zone à éviter se transforme peu à peu en destination prisée, redonnant espoir à des joueurs en quête de stabilité et d’opportunités financières. Reste à savoir si cet engouement sera durable et si la Libye parviendra à s’installer définitivement comme un acteur clé du football maghrébin.
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