Jeudi, lors du duel contre la Somalie (3-1) au stade Nelson Mandela dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, Djamel Belmadi a aligné son habituel 4-3-3. En première mi-temps, Amine Gouiri a occupé le flanc gauche de l’attaque alors qu’en deuxième c’est Mohamed El-Amine Amoura qui a été aligné dans ce rôle. Et aucun des deux n’a franchement donné satisfaction. Dès lors, il est normal de penser qu’il y a comme une erreur de casting à ce niveau.
En ne prenant pas Yacine Brahimi, Saïd Benrahma et encore moins Youcef Belaïli, le driver de l’EN pensait que certains Fennecs pourraient s’acquitter de ce rôle grâce à leur polyvalence. Mais on a pu voir le contraire. Les deux joueurs qui ont été utilisés dans ce registre face aux Somaliens n’ont pas apporté le plus escompté.
En effet, Gouiri et Amoura n’ont pas donné l’impression d’avoir les qualités pour jouer en mangeant la ligne. Recevoir le ballon en flirtant avec la bande du terrain n’est pas ce qui est le plus évident pour un footballeur qui voit son champ de manœuvre limité à 90 degrés. Ni la technique de Gouiri, ni la vitesse d’Amoura n’ont servi.
Contre-emploi et contre-nature
D’ailleurs, Belmadi a admis, à demi-mot, que le premier nommé est plus efficace en 9 et demi. « Amine concernant son poste, il joue beaucoup attaquant côté gauche en club, il a les qualités pour jouer comme ça. Il a joué comme ça en espoir. C’est le poste où il joue le plus d’habitude mais on sais qu’il peut être bon derrière l’attaquant comme lors du dernier match contre le Cap Vert, c’est peut être son poste préférentiel mais nous on a un système qui est adaptable », analyse le technicien. Pas franchement convaincant.
Le binôme que Belmadi a utilisé au poste d’ailier gauche a trop forcé les choses. Gouiri et Amoura jouaient à contre-nature. Un contre-emploi qui a logiquement empêché les Verts d’être dangereux sur le côté. La nécessité de mettre un ailier de métier est criarde. Tout autre approche peut dépanner mais réduira sensiblement l’efficacité offensive. Et Belmadi doit s’en rendre compte.