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Zetchi préfère quitter la table

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En  novembre écoulé, il avait laissé entendre qu’il ne se représentera pas. Mais sa déclaration semblait moins péremptoire que celle qu’il a faîte ce vendredi matin sur les ondes de la Radio Chaîne III. Kheireddine Zetchi, président de la Fédération algérienne de football (FAF), est -manifestement- décidé à ne pas briguer un second mandat. Retour sur un renoncement que personne n’a vraiment vu venir.

« Je ne me représenterai pas quelles que soient les circonstances », la décision de l’actuel patron de la FAF semble définitive. A moins d’un coup de théâtre, qui est chose courante dans le paysage politico-sportif algérien, le propriétaire du Paradou AC ne sera pas parmi les candidats pour sa propre succession lors de l’Assemblée générale élective (AGE) prévue en mars prochain.

Mandat avec des hauts et des bas

Certes, durant ce mandat, tout n’est pas déroulé parfaitement. Mais il y avait un haut fait. Un exploit que son prédécesseur Mohamed Raouraoua (pas étranger à cette décision?) n’avait pas pu accomplir. Et ce, malgré son grand investissement pour bâtir une sélection capable de se poser sur le toit de l’Afrique. Zetchi aura été président quand l’EN a remporté sa deuxième Coupe d’Afrique des nations 2019 sur les terres égyptienne en juillet dernier. Il ne s’agit pas de dire si le boss de la FAF a une grande ou petite part dans ce triomphe. Mais l’Histoire retiendra que c’est arrivé sous sa gouvernance.

D’ailleurs, petit retour en arrière. Dans la période post-CAN, au 22 novembre plus précisément, le chairman paciste avait déclaré : « je pense que je ne vais pas briguer un autre mandat. Je vais terminer ma mission à la tête de la FAF et me retirer. Je laisserai ma place à un autre. Je suis prêt également à aider le nouveau président dans sa mission, il n y aura aucun problème.»

Il persiste et signe

En comparatif, sa déclaration la plus récente a l’air plus catégorique. Zetchi semble résigné à laisser son trône vacant après s’être assis dessus depuis 2017. Durant cette période, il aura souvent fait face à des campagnes peu scrupuleuses. On se souvient tous de l’épisode de la Cérémonie d’Honneur pour les Champions d’Afrique dans laquelle il n’avait pas trouvé place. Tout le monde l’annonçait poussé vers la sortie. Puis, depuis quelque temps, à l’approche des élections, des événements louches montrent bien qu’il y a comme des forces obscures qui cherchent à le rendre vulnérable et éjectable de son fauteuil.

Et ça, le concerné ne l’a pas nié en disant condamner «  fermement toutes les attaques dont moi et la FAF faisons objets de la part de certaines parties qui cherchent leur intérêt personnel et à nous nuire.» Il ira même plus loin que à ça en estimant que « certains, qui auraient dû être jugés pour leur gestion catastrophique, adoptent la politique de la Terre brûlée parce qu’ils ne semblent pas accepter que d’autres gèrent la FAF » non sans inviter ceux qui ont passé leur temps à critique sa gestion à « venir montrer ce qu’ils savent faire »

« Aucun problème avec les Autorités »

La devinette facile tel un jeu d’enfants. Le personnage mystérieux en question ne serait autre que… Raouraoua. « Ces personnes, bien qu’elles ne semblent pas nombreuses, usent de tous les moyens pour nous déstabiliser et c’est désolant », Assène l’homme fort de l’instance footballistique. Pour ce qui est de ses rapports avec les Autorités, notamment le Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), ils seraient au beau fixe : « la FAF n’a aucun problème. Ni avec le MJS et encore moins les Autorités. Notre relation est professionnelle et l’intérêt du sport prime sur tout. Mais cela ne veut pas dire qu’on n’a pas le droit de discuter de certains aspects quand on n’est pas d’accord », certifie Zetchi.

Vote: bataille perdue d’avance?

Des propos qui viennent contraster avec la démarche de Sid-Ali Khaldi, décideur principal au MJS. En effet, ce dernier, conformément à la loi 13-05 relative à l’organisation des activités physiques et sportives et applique le décret exécutif 14-330, s’est interposé pour ce qui est du changement des statuts que voulait faire voter Zetchi avant de passer aux urnes. Notamment ceux portant sur la limitation des quadriennats à deux uniquement et la définition de l’âge de postulation à 70 ans.

Ces mesures barraient définitivement la route à certains vieux sur le circuit « mais qui ne visaient personne en particulier. Dans un pays de jeunesse, cette mesure est tout à fait logique », argue l’homme de 54 ans qui n’a, à priori, pas voulu se lancer dans une bataille élective qu’il a jugée perdue d’avance. Il a aussi indiqué que s’il etait obsédé par la longévité au poste, ça l’aurait arrangé de « garder les statuts en vigueur.» En définitif, on dira qu’avec ses ennemis, il n’a pas voulu se regarder en chiens de faïence.

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