Djamel Belmadi a évoqué l’arrivée de nouveaux renforts pour les Verts “pour septembre ou mars prochain”. Mais qui sont ces binationaux qui suscitent la curiosité des supporters algériens ? La Gazette du Fennec fait le point avec des informations recueillies auprès de l’entourage immédiat de ces joueurs qui possèdent la double nationalité et parfois même davantage.
Djamel Belmadi aurait pu travailler en silence sur ces dossiers, mais le coach des Verts a lâché une véritable bombe en confirmant, sans donner de noms, l’arrivée de nouveaux joueurs binationaux pour les prochains regroupements. « On travaille depuis plusieurs années (sur ces dossiers) et on en récolte les fruits aujourd’hui. Les discussions sont un peu plus précises et ils tendent vers des décisions qui iront en ce sens. De nouveaux joueurs nous rejoindront peut-être en septembre ou bien en mars. Il y a un vrai changement et une vraie évolution dans la communication et dans la décision de nous rejoindre ». Un discours qui risque de mettre la FFF en état d’alerte et provoquer un énième revirement toujours possible, dans un sens comme dans un autre, pour ces joueurs binationaux versatiles.
LGDF fait le point sur les bi-nationaux au cas par cas :
>> En très bonne voie:
Yacine Adli (21 ans, né le 29 juillet 2000):
Le natif de Vitre-sur-Seine aurait enfin tranché pour son avenir international après avoir perdu toutes ses chances de rejoindre la bande à Didier Deschamps pour le Mondial 2022 au Qatar perdant ainsi son pari médiatique avec un certain Thierry Henry. Auteur d’une saison en demi-teinte avec les Girondins de Bordeaux (36 matchs, 1 but, 8 passes décisives, relégation en Ligue 2, polémique après un match de futsal), le joueur qui appartient au Milan AC a un avenir sportif incertain. Selon Tuttosport, Stefano Pioli va évaluer les performances du milieu de terrain franco-algérien lors des premières séances d’entraînement afin de le conserver dans l’effectif lombard ou le prêter dans un club de Série A pour s’acclimater au championnat italien.
Dans le flou sportivement, il a failli rejoindre les Verts dès ce stage de juin mais a préféré différer son arrivée à septembre prochain afin d’y voir plus clair. Son engagement avec l’Algérie serait ainsi bien acté mais son arrivée serait une question de timing et dépendrait de sa situation sportive en club. Notons aussi que Yacine Adli est encore en âge d’évoluer avec l’Equipe de France Espoirs qualifiée pour le prochain Euro 2023, mais il ne figure pas dans les plans du sélectionneur Sylvain Ripoll et sa dernière convocation de la FFF date du 12 octobre 2019 avec les U20 de Bernard Diomède. Ainsi, après sa saison ratée à Bordeaux, il n’a pas réussi à rejoindre les Espoirs tricolores et son beau parcours avec les sélections françaises (49 sélections et 17 buts des U16 aux U20) semble terminé. C’est pourquoi il est désormais enclin à rejoindre l’Algérie afin de donner un nouvel élan à sa carrière et connaitre le niveau international avec les A comme l’ont fait avant lui Brahimi, Ghoulam ou Belfodil.
Houssem Aouar (23 ans, né le 30 juin 1998):
On pensait que le dossier était définitivement clos après sa convocation en Equipe de France par Didier Deschamps en 2020. Malheureusement ou heureusement pour lui, le Lyonnais a été contraint de déclarer forfait en septembre après avoir contracté le Covid-19. Rappelé en octobre, il est aligné en match amical face à l’Ukraine (7-1) avant d’être finalement laissé sur le banc lors des matchs officiels contre le Portugal et la Croatie en Ligue des Nations. Écarté en novembre, le Lyonnais est littéralement fracassé en conférence de presse par Didier Deschamps qui justifie son absence avec des propos assez humiliants. “L’absence d’Aouar ? C’est une question de rentabilité par rapport à d’autres joueurs qui ont le même profil et qui m’offrent plus de garantie. Aujourd’hui, dans le profil de Houssem, j’ai Nabil Fekir. Houssem, il est venu, on a vu certaines choses… Aujourd’hui, dans ce poste là, je considère que Nabil offre plus de garanties”. Finalement, Nabil Fékir est blessé et DD décide de le remplacer par… Houssem Aouar. Ironie de l’histoire, le milieu de terrain de l’OL se blesse à son tour lors du derby face à l’AS Saint-Etienne trois jours avant le début stage des Bleus et renonce ainsi à la convocation à Clairefontaine. Il ne sera plus jamais rappelé par la suite d’autant que sa carrière en club bat de l’aile avec des prestations assez moyennes (34 matchs, 6 buts et 4 passes décisives cette saison).
Au final, le natif de Lyon ne compte qu’une petite sélection en match amical et reste dès lors éligible pour une autre sélection comme d’autres joueurs binationaux l’ont fait auparavant tels que Munir El Haddadi (Espagne puis Maroc) ou Nacer Chadli (Maroc puis Belgique).
Selon nos informations aucun contact officiel n’a encore été établi concrètement avec la FAF avant le mois de juin. Mais le joueur, qui a passé ses vacances à Ain Temouchent, a bien l’intention de changer de nationalité sportive. Et ce, même si son entourage familial a démenti sur Foot Mercato un récent article de La Gazette du Fennec. Notre source, très solide sur ce dossier, nous assure que Houssem Aouar compte prochainement faire des démarches auprès de la FIFA pour être sélectionnable avec l’Algérie. Contrairement à ce qu’avance la presse française, ce n’est pas la FAF qui courtise le joueur lyonnais, c’est bien ce dernier -qui n’a pas personnellement démenti l’information- qui envisage de se rendre disponible pour l’Algérie. Un changement de club durant ce mercato d’été pourrait accélérer sa décision et permettre à Djamel Belmadi de faire appel à lui lors des prochains stages. En fin de contrat en juin 2023 et sur les tablettes du Betis Séville, Real Sociedad, Arsenal, Milan AC et l’AS Rome, le joueur de bientôt 24 ans, qui a brillé lors de la Ligue des Champions 2020, a désormais un bon de sortie qui ne dépasserait pas les 15 millions d’euros. Le feuilleton Houssem Aouar est loin d’être fini et un retournement de situation est à prévoir comme annoncé en exclusivité par nos soins.
>> Ce n’est pas encore fait:
Rayan Aït-Nouri (21 ans, né le 6 juin 2001):
Selon nos informations, rien n’est encore fait dans le dossier du latéral gauche de Wolverhamtpon. Une source très proche du joueur nous assure que les contacts avec l’Algérie sont “au point mort”. Alors que plusieurs sources annoncent un accord complet avec la FAF, la réalité serait bien différente. De tous les binationaux cités, le latéral gauche, qui vient tout juste de boucler ses 21 ans (le 6 juin), est celui qui a le plus de chance d’évoluer à court terme en Equipe de France A. Pour preuve, dans l’actuelle sélection tricolore, les cracks Tchouaméni (né en 2000) et Saliba (2001) sont les seuls très jeunes joueurs à se faire une place chez les Bleus. A son poste où la concurrence n’est pas aussi féroce (Lucas et Théo Hernandez, Ferland Mendy, Lucas Digne), Rayan Aït-Nouri (2001) sait qu’il peut patiemment attendre son heure lui qui est annoncé à Manchester City et surtout Chelsea pour ce mercato d’été.
«Jouer une Coupe du Monde était hier un rêve d’enfant mais aujourd’hui c’est devenu un objectif. Je dois continuer à travailler dur pour espérer disputer les meilleures compétitions» a confié le prodige formé au SCO Angers bien avant l’élimination de l’Algérie en mars dernier. «Si j’ai la chance de la jouer pour un pays ou un autre, la France ou l’Algerie, ce serait un très grand honneur. Ce sont de grandes équipes et je suis fier de mes deux racines françaises et algériennes». Les chances de le voir jouer avec l’Algérie existent mais les discussions entre la FAF et son père ne sont pas vraiment fluides assure notre source qui est assez pessimiste.
Notons un fait très important concernant sa situation avec la FFF: en mars dernier, Rayan Aït-Nouri a décliné une convocation pour des matchs officiels avec l’Equipe de France Espoirs. Selon Le Figaro, l’arrière gauche a été “laissé libre pour raisons familiales“. Au stage suivant, ce mois de juin, il n’a pas été rappelé par Sylvain Ripoll et les Bleuets ont arraché leur qualification à l’Euro 2023 sans lui. En conclusion, seul un appel de Didier Deschamps pour disputer la Coupe du Monde 2022 au Qatar en novembre-décembre pourrait sceller l’avenir international d’un joueur toujours surclassé et promis à un grand avenir. France ou Algérie ? C’est du 50-50 et pour l’heure aucune décision n’a été prise.
Yasser Larouci (21 ans, né le 1er janvier 2001):
Il affiche régulièrement des signes d’attachement à l’Algérie sur ses réseaux sociaux, mais le natif d’El Oued (sud algérien) reste muet dans les médias et ne souhaite pas répondre à nos sollicitations. Son parcours en Equipe de France est assez ambiguë. Appelé avec les U15 durant sa formation au Havre, l’ancien milieu offensif reconverti arrière gauche a ensuite disparu des radars de la FFF lors de son départ en Angleterre en 2017 du coté de Liverpool. Promu en séniors par Jürgen Klopp et lancé dans le grand bain des Reds en FA Cup en janvier 2020 (2 matchs), Yasser Larouci est immédiatement rappelé par la FFF qui lui adresse une convocation avec les U19 français alors que dans le même temps il est superbement ignoré par Djamel Belmadi. Toutefois, Liverpool l’empêche de rejoindre le stage à Clairefontaine car la convocation était hors date FIFA.
De retour en France durant l’été 2021, le puissant gaucher s’engage pour 5 saisons avec l’ES Troyes AC (club satellite de Manchester City) afin de lancer sa carrière professionnelle. Larouci connait une saison difficile avec quelques blessures mais brille lors de ses rares apparitions en Ligue 1 (12 matchs pour seulement 2 titularisations contre Nantes et le PSG où il est désigné deux fois dans le 11 type de la journée par L’Equipe). Ainsi, après le forfait de Rayan Aït-Nouri et la blessure de Quentin Merlin, en mars dernier, il est appelé en renfort de dernière minute avec les U21 français. Il honore sa première sélection face à l’Irlande du Nord (5-0), en amical le 28 mars 2022, où il inscrit d’ailleurs un premier but improbable. Malgré sa belle prestation, il n’est pas rappelé par Sylvain Ripoll au stage de juin pour les éliminatoires de l’Euro 2023 alors qu’il possède un temps de jeu intéressant en club. Joueur explosif et technique, Larouci est incontestablement un joueur d’avenir et constituerait une bonne pioche pour l’Algérie. Figure-t-il dans les plans de Djamel Belmadi ? L’avenir nous le dira mais la probabilité de le voir rejoindre prochainement les Verts est grande.
>> Ils ne viendront pas :
Amine Gouiri (22 ans, né le 16 février 2000):
Natif de Bourgoin-Jallieu, Amine Gouiri est attaché à ses racines algériennes mais a des ambitions sportives élevés et son projet est de faire une carrière en Equipe de France A à l’instar d’un Karim Benzema dont il a toujours été comparé depuis sa formation à Lyon. S’il refuse systématiquement de se prononcer sur l’Algérie dans les médias français et prévient à l’avance tout journaliste qui souhaite l’interroger sur ce sujet délicat, Gouiri n’est pour l’heure pas du tout intéressé par les couleurs algériennes. Même si son père Zahir Gouiri aimerait voir son fils un jour sous la tunique des Fennecs, le Niçois a confié à ses proches qu’il attendra sa chance en Bleu le temps qu’il faudra dans l’optique de succéder à la génération Benzema, Griezmann ou Giroud. “Forcément que les Bleus sont dans un coin de ma tête. […] À moi de continuer de travailler, de tout mettre en œuvre pour y arriver, car parfois ça peut aller vite. Il y a une grosse concurrence aux postes devant, mais peut-être que ma polyvalence m’aidera à l’avenir” a expliqué l’attaquant de l’OGC Nice.
S’il a présentement très peu de chance d’être appelé en A par Didier Deschamps, il espère sans doute une arrivée de Zinédine Zidane sur le banc tricolore pour réaliser son rêve bleu. Comme par hasard, ZZ et Gouiri ont le même agent, à savoir le célèbre Alain Migliaccio. Ainsi, comme pour un certain Nabil Fékir (qui avait le même agent que Didier Deschamps à savoir Jean-Pierre Bernès), un tel scénario est à prévoir dans le futur. Agé de seulement 22 ans, Gouiri n’est donc clairement pas pressé d’autant qu’il a encore du chemin à parcourir avec l’Equipe de France Espoirs dont il est un taulier (21 capes). Titulaire et buteur le 9 juin dernier face à l’Ukraine (3-3), l’attaquant niçois a qualifié les Bleuets de Sylvain Ripoll pour le championnat d’Europe U21 2023, dont la phase finale aura lieu en Géorgie et en Roumanie, en juin-juillet 2023. Son parcours exceptionnel avec les sélections françaises (64 sélections et 46 buts des U16 aux U21, en cours) explique pourquoi il n’a aucune intention de rejoindre les Verts. Le coéquipier de Boudaoui, Atal, Brahimi et Delort ne rejoindra donc pas l’Algérie de sitôt et peut-être même jamais. Son projet sportif est français et il gagnerait à faire comme Benzema en l’annonçant avec franchise.
Michael Olise (20 ans, né le 12 décembre 2001):
L’ailier droit de Crystal Palace est souvent annoncé du coté des Verts mais ses chances de le voir rejoindre l’Algérie sont quasi-inexistantes selon nos informations. Convoqué en mars dernier avec l’Equipe de France Espoirs, le natif de Hammersmith (Londres) a honoré sa première sélection contre les Îles Féroé (2-0) avant de se blesser au pied et quitter le rassemblement des Bleuets. Depuis il n’a pas été rappelé par Sylvain Ripoll pour les matchs de juin mais aurait laissé une bonne impression au staff français qui pourrait ainsi lui faire appel d’ici l’Euro 2023. Acheté 8 millions d’euros par Crystal Palace à Reading (D2 anglaise) l’été dernier, le fantasque gaucher qui évolue sur l’aile droite (comme Mahrez), vient de réaliser une première saison aboutie sous les ordres de Patrick Vieira en Premier League avec 2 buts et quelques galettes en 26 apparitions (dont 12 titularisations). Son avenir semble loin de l’Algérie et son nom ne figurerait même pas sur les tablettes de Djamel Belmadi selon une source fiable à la FAF. Dès lors d’où viennent toutes ces rumeurs à son sujet ? Même le très sérieux BeIn Sport lui a consacré un article qui parait crédible ce mercredi. Wait & see et surtout attention aux Fake news.
Rayan Cherki (18 ans, né le 17 août 2003):
Talent précoce et souvent annoncé proche de l’Algérie, Rayan Mathis Cherki n’a tout simplement aucune chance de rejoindre les Verts selon une source très proche du joueur. Blessé depuis le mois de février et en fin de contrat avec l’OL en juin 2023, le milieu offensif de 18 ans a pour priorité de s’imposer véritablement dans le circuit professionnel avant d’envisager une carrière internationale. Couvé par la FFF qui n’hésite pas à le surclasser dans ses sélections jeunes (il a déjà 4 sélections et 4 buts avec les Espoirs), ce joueur né à Lyon d’une mère algérienne et d’un père français d’origine italienne, n’ambitionne tout simplement pas de jouer avec l’Algérie à court ou moyen terme. Aucun contact n’a été établi avec la FAF et son changement de nationalité sportive n’est pas à l’ordre du jour nous assure une source très fiable.
Mais aussi…
Aouchiche, Akliouche, Larkèche & Co
Les joueurs d’origine algérienne à évoluer sous les couleurs tricolores chez les jeunes sont très nombreux et il est encore trop tôt pour se prononcer sur leur choix de carrière en sélection A tant ils sont encore loin d’avoir le niveau requis pour postuler dans l’une des deux sélections. On peut toutefois citer quelques noms à retenir pour l’avenir.
On peut ainsi évoquer chez les U20 français, victorieux du dernier Tournoi Maurice Revello 2022, la présence de 4 joueurs d’origine DZ de la génération 2002 : Adil Aouchiche (milieu offensif AS Saint-Etienne), Maghnès Akliouche (milieu offensif AS Monaco), Zyed Larkèche (latéral gauche Fulham) ou encore Melvin Zinga (gardien de but Angers SCO). Un talent comme Aouchiche qui compte tout de même 70 matchs en Ligue 1 à seulement 19 ans est à surveiller tout comme l’élégant ailier monégasque Akliouche (7 apparitions avec l’ASM). D’ailleurs ces deux joueurs figurent dans le 11 type du prestigieux Tournoi français et leur marge de progression est importante.
Chez les U19 français (génération 2003), qui disputent cet été l’Euro 2022 en Slovaquie, il n’y a qu’un seul joueur d’origine algérienne : le défenseur du Paris FC Jaouen Hadjam. Puissant et véloce, ce latéral gauche d’1m84 est quasiment titulaire en Ligue 2 (23 matchs) et semble promis à un très bel avenir. La FAF aurait tout intérêt à se rapprocher de ce jeune joueur dès maintenant avant qu’il n’explose. Annoncé proche de l’Olympique de Marseille la saison dernière, le natif de Paris est courtisé cet été par le RC Strasbourg, l’OGC Nice et le Stade de Reims. Il fait tout simplement partie des meilleurs joueurs de sa génération et ne devrait pas faire de vieux os en Ligue 2 française.
Enfin chez les U18 français (génération 2004), qui participeront aux Jeux Méditerranéens 2022 à Oran, on notera la présence de deux joueurs d’origine DZ : l’attaquant excentré Badredine Bouanani (Lille OSC annoncé à Nice) et le buteur Amine Messoussa (Lille OSC). Le premier est annoncé comme un véritable crack par les spécialistes en scouting et est régulièrement appelé avec la France depuis les U16. Petit gabarit très technique et redoutable devant le but, Bouanani a refusé de signer son contrat professionnel avec son club formateur et il est annoncé chez les pros avec l’OGC Nice. Le second, né d’un père marocain et d’une mère algérienne, possède un flair de buteur hors pair. Formé dans un premier temps à l’Olympique Lyonnais avant de rejoindre le LOSC en 2020, Messoussa vient tout juste de signer son premier contrat professionnel de 3 ans avec Lille. Avant de jouer en Equipe de France U18 il avait porter la tunique des Lions de l’Atlas du Maroc U17, mais selon nos informations il espère concrètement jouer à l’avenir avec l’Algérie. Tous ces jeunes talents sont naturellement à suivre de très près pour les prochaines années.