Algérie-Somalie (3-1) : victoire sans goût pour les Fennecs

L’équipe nationale entame très bien ses matchs de qualification pour la Coupe du Monde 2022 avec une première victoire contre la Somalie (3-1). Grâce à Farès Chaibi et Baghdad Bounedjah, ainsi qu’une superbe entrée d’Islam Slimani, les Fennecs ont réussi à prendre l’avantage sur l’adversaire. Toutefois, beaucoup de pépins tactiques se sont fait ressentir tout au long du match, de quoi inquiéter pour la Coupe d’Afrique…

Pour son retour au stade Nelson Mandela, sur une pelouse scandaleuse, le groupe de Djamel Belmadi a très vite réussi à prendre l’avantage sur une erreur adverse. C’est Farès Chaibi qui est à l’origine de cette première réalisation de la soirée, avec un tir maladroitement poussé au fond du filet par le Somalien Ahmed Abdullahi Abdi, ce qui finit en but contre son camp. De quoi donner confiance aux Verts dès le début de la confrontation.

Les Ocean Stars ne se sont pourtant pas laissé abattre d’entrée de jeu, et se sont même montrés redoutables en prenant de vitesse les Fennecs à certains moments. Toutefois, Baghdad Bounedjah a su trouver l’occasion de creuser l’écart avec une magnifique reprise de volée, offrant le second point à l’Algérie.

Si ce n’est la pelouse qui n’aide clairement pas à jouer au football, beaucoup ont trouvé que le jeu des hommes de Belmadi demeurait assez stéréotypé. Malgré une très bonne première période de certains éléments comme Ramiz Zerrouki, Youcef Atal ou encore du portier Anthony Mandrea, beaucoup de lacunes tactiques se sont faites remarquer dans la globalité. Un gros manque d’intensité offensive est notamment à souligner pour cette première période. Le manque de solidité de la défense central a aussi été l’un des points noirs de ces 45 premières minutes.

Une seconde période plus inquiétante que la première…

A la mi-temps, plusieurs changements ont été effectués du côté algérien. Au retour des vestiaires, Adam Ounas, Mohamed Amoura et Kevin Guitoun, ont remplacé Riyad Mahrez, Amine Gouiri et Youcef Atal. Un peu plus tard, c’est Farès Chaibi qui a cédé sa placé à Hicham Boudaoui. Des entrées qui ont fait beaucoup de bien au jeu des Verts, notamment grâce à Ounas, qui a fait du bien dans la conservation du ballon et dans la qualité de passes. De quoi redonner espoir au public pour la seconde période.

Toutefois, l’engouement n’aura duré qu’une vingtaine de minutes car le Somalien Yusuf Ahmed a réussi à semer une nouvelle fois le doute dans l’esprit des supporters en marquant. Un marquage qui laisse grandement à désirer de la part d’Aissa Mandi et de Kevin Guitoun a fait passer la situation de la ligne défensive d’inquiétante à carrément inadmissible.

Islam Slimani, le sauveur !

Conscient de la baisse de rythme de sa ligne offensive, le sélectionneur a décidé de faire entrer un certain Islam Slimani à la place de Bounedjah à la 70ème minute. Il n’aura fallu que dix minutes pour Super Slim, plein d’ambition et avec un record à battre, pour faire trembler les filets grâce à son jeu de tête exceptionnel, offrant le 3ème but pour l’Algérie, et devenant le meilleur buteur de l’histoire des qualifications pour la Coupe du Monde en Afrique. La légende de l’avant-centre algérien prend une toute autre dimension, en égalisant le record de Didier Drogba dès le premier match de l’Algérie. Il célèbra son but avec le drapeau palestinien, en hommage au peuple frère opprimé par l’occupant sioniste. C’était l’image de la soirée.

Le reste du match s’est plutôt bien passé pour le groupe. Slimani était même tout proche de marquer le 4ème but pour les siens sur un centre d’Amoura, mais le joueur du Coritiba FC ne trouva malheureusement pas le cadre. Une entrée sensationnelle de l’Algérien, qui affirme une nouvelle fois qu’il n’a rien à prouver en sélection.

L’euphorie des dernières minutes du match ne doit cependant en aucun cas éclipser le match très discutable du reste du groupe. Une tactique de jeu brouillon et parfois même aléatoire, un pressing qui manque grandement de punch, ainsi qu’une ligne défensive angoissante… Tant de points qui ne mettent pas vraiment en confiance avant la Coupe d’Afrique en janvier.