En mars 2023, Houssem Aouar a annoncé qu’il jouera pour l’Algérie. C’était après avoir compté une sélection en équipe de France alors championne du monde en titre. Cette décision intervenait au moment où son départ de l’Olympique Lyonnais se dessinait. Après 9 apparitions (4 comme titulaire) avec l’Algérie, le milieu de terrain a du mal à trouver sa justesse. Sa situation à l’AS Rome, son club depuis l’été dernier, ne l’arrange pas aussi. Est-ce crier au loup que de dire qu’Aouar a perdu de son éclat ? Analyse.
En signant à la Louve en Serie A, considéré comme l’un des quatre championnats, Aouar espérait se relancer et -par ricochet- prendre de la confiance pour s’imposer en équipe nationale. Malheureusement, tout ne se déroule pas comme prévu pour le Romain.
Belmadi, bonne foi mais mauvaise formule
En effet, il n’est pas parvenu à gagner une place de titulaire chez des Giallorossi (remplaçant ce dimanche chez Lecce FC) où il compte ses minutes. Il ne compile que 1030 minutes toutes épreuves réunies. C’est l’équivalent de 11 matchs complets sur les 42 disputés par la formation de la capitale.
Pour revenir à la sélection, on constate amèrement que l’ex-Gone n’a pas apporté le plus escompté. Pourtant, Djamel Belmadi, ex-sélectionneur des Verts, avait foie en le potentiel d’Aouar. « Si Aouar a été sélectionné en France, c’est parce qu’il a un très gros niveau, un très gros talent. Ces deux dernières années, il l’expliquera, il a vu, pour plusieurs raisons, son niveau diminuer. Aouar a des qualités bien au-dessus de la moyenne. Il peut devenir un élément très important de notre équipe, nous faire passer une étape, franchir un palier », espérait le technicien.
Toutefois, la collaboration entre les deux hommes n’a pas franchement donné ses fruits. D’autant plus qu’Aouar n’a jamais été utilisé au bon poste pour pouvoir être jugé objectivement sur son apport concret dans un entre-jeu de l’EN à la constante recherche du bon tempo. Notamment après la blessure (genou) d’Ismaël Bennacer, longtemps absent des pelouse.
Le préjudice de la déstarification
Excepté cette rencontre amicale contre le Cap-Vert où Aouar avait mis un doublé pour le succès 5 buts à 1 d’El-Khadra à Constantine en octobre écoulé, son rendement n’a pas donné satisfaction. A la CAN-2023, il a même été sorti dès la pause au profit de Riyad Mahrez contre la Mauritanie par Belmadi. Le management de son cas et son intégration (remplaçant pour son premier stage en juin 2023) chez les Guerriers du Désert peut être un facteur psychologique qui explique ce retard à l’allumage.
Contrairement aux Aït-Nouri, Gouiri outre Bouanani et Hadjam, Aouar n’a pas été lancé dans le bain d’emblée. Belmadi a peut-être trop “dé-starifié” le joueur. Surtout qu’il y a eu un peu trop de tâtonnement de sa part pour changer la nationalité sportive.
Association avec Bennacer: ultime espoir
Virer du bleu au vert peut faire qu’on rit jaune par moments. En espérant qu’Aouar sera plus vif sous Vladimir Petkovic avec une éventuelle collaboration avec Bennacer qui pourrait enfin le sublimer. En effet, évoluer en double-pivot avec Nabil Bentaleb contre l’Afrique du Sud ne l’a pas mis en valeur. C’était la même chose quand il a été placé à gauche dans un milieu à trois face à la Somalie en novembre.
Aouar n’est pas le type de joueurs qui salissent le short. Il est plus dans un football de “machine à laver” qui sert à nettoyer les ballons dans les phases des transitions. C’était le fort du Houssem d’il y a 6 ans quand même Pep Guardiola avait montré de l’admiration pour son jeu. Comme quoi, il y a des réserves à aller chercher plus qu’à émettre.