CAN 2025 : Infantino remet Lekjaâ à son réel gabarit

Le Maroc était obsédé par l’idée de faire jouer la CAN-2025 à l’été de la même année. Il a même fait le forcing pour organiser le tournoi continental à cette période pour ce que cela pouvait représenter en matière d’image et de tourisme. Mais Gianni Infantino, président de la FIFA, a contrarié les plans du pays de Mohamed VI en obligeant à décaler la 35e édition de la CAN à janvier 2026.

Fouzi Lekjaâ, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), ne pourra pas se vanter d’avoir exaucé le vœu de son roi. En effet, l’instance footballistique des voisins de l’Ouest insistait, en février dernier dans un communiqué, sur la nécessité de « poursuivre le travail et s’investir à fond, afin de donner à l’équipe du Maroc et au football national la place méritée et faire vibrer de joie le cœur des supporters marocains lors des prochaines compétitions, dont la suite des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 et la 35e édition de la CAN qui sera disputée au Royaume durant l’été 2025, conformément à la Haute Sollicitude Royale. »

Moment de solitude pour la “Sollicitude”

Le dernier passage renseigne sur le désir du Maroc pour faire les choses différemment. L’idée principale était de jouer l’épreuve continentale en été. Ce qui est une bonne idée en soit. Malheureusement, même la « Haute sollicitude royale » n’a pas suffi pour faire abdiquer Infantino. Ce dernier tient à ce que la Coupe du Monde des clubs FIFA 2025, prévue du 15 juin au 13 juillet de ladite année, soit l’événement phare.

En réaction préalable, Patrice Motsepe, patron de la CAF, avait déjà noté que « nous voulons que la Coupe d’Afrique des Nations ait lieu au moment le plus favorable et le plus pratique pour le tournoi. Nous discutons toujours avec la FIFA au sujet des dates ». Dès lors, la CAN 2025 ne fera pas l’exception et se déroulera à l’hiver de l’année d’après. Infantino a forcé la CAF à reporter (encore une fois) ladite séquence. Et ce à cause de l’agenda footballistique défavorable à une organisation estivale. La décision est logique. Certes, Lekjaâ peut faire la pluie et le beau temps sur le continent. Cependant, jouer dans la cour d’Infantino n’est clairement pas dans ses cordes.

Edito : L’ExpanSIONISME du Makhzen