Visé personnellement ou non, Kheireddine Zetchi doit se soumettre, au même titre que ses homologues des autres fédérations, à la circulaire qui leur a été adressée lundi leur interdisant tout changement ou modification des statuts et règlements intérieurs ou autre code disciplinaire, avant l’expiration de leur mandat. Le boss du foot algérien n’en revient toujours pas…
Il n’y a plus aucun doute, la fédération algérienne de football est bel et bien concernée par cette note qui vient, d’une façon brusque et inattendue, interrompre le projet d’amendement de ses statuts en conformité avec ceux de la FIFA. La FAF, qui se félicitait, il y a quelques jours, de cette avancée qualitative, doit déchanter à l’heure qu’il est. C’est normal, personne ne s’y attendait. Zetchi le premier.
Reçu en audience par le Ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaled, Kheireddine Zetchi a été confronté à la loi 13-05, relative à l’organisation des activités physiques et sportives, et en application du décret exécutif 14-330, qui régit le mode de fonctionnement des fédérations sportives.
Plus grave encore, le MJS interdit aux fédérations la modification de leurs systèmes de compétition. Ce que la FAF a pourtant fait. En effet, le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football avait adopté, le 17 novembre 2019, un nouveau système de compétition, qui prévoit la création d’une seule Ligue de football professionnelle à 18 clubs, et une Ligue amateur scindée en deux groupe, applicable à partir de la saison prochaine.
Il est vrai que lors de l’audience de ce mardi, le MJS a rassuré Zetchi que cette circulaire ne constitue en aucune manière une attaque envers sa personne ni le bureau qu’il préside, mais il n’empêche qu’il vient remettre en question toutes les réformes entreprises par le président de la FAF depuis son élection. Celui-ci se voit discréditer de manière brutale par les pouvoirs publics à quelques mois de l’assemblée générale élective de la fédération.
C’est carrément le travail de tout un mandat qui est sapé. Zetchi et son bureau ont trois choix devant eux : Démissionner, s’y soumettre ou se rebeller et crier à l’ingérence des pouvoirs publics en espérant l’intervention de la FIFA.
Demain, à la FAF se lèvera un nouveau jour. On se remettra au travail comme si de rien n’était …