Après avoir tangué face au Soudan en début d’expédition, on croyait que l’Algérie A’ avait trouvé son rythme de croisière à la Coupe arabe FIFA 2025 avec les deux succès contre le Bahreïn et l’Irak. Malheureusement, dans les eaux des Emirats arabes unis, le capitaine Yacine Brahimi et ses camarades ont perdu la boussole avant de chavirer. Le naufrage de l’équipage de Madjid Bougherra est le résultat d’un plan de route établi d’une manière ambiguë.
Une sélection sortie du frigo pour jouer un CHAN 2024 qui n’était pas dans les plans, une composante du “squad” qui change constamment et un effectif largement revu pour le rendez-vous ultime loin de toute logique de continuité et de stabilité. La somme de ces données était négative.
Bougherra a préféré compter sur l’expérience et des joueurs au bagage certain pour les rendez-vous majeurs à l’instar de Yacine Brahimi qui aura (il faut le reconnaître) essayé d’assumer son rôle de cadre dans un vestiaire composé pêle-mêle. Toutefois, le mental et l’état d’esprit n’ont pas suffi pour aller au bout de l’aventure. Les limites tactiques et le manque d’automatismes ont fini par avoir raison des Verts.
Des concours de circonstances versatiles
Au milieu de ces défaillances, Bouggy n’a pas pu rectifier les imperfections qu’on peut même qualifier de lacunes à ce niveau. L’assemblage avec des Fennecs, qui jouissent – pour la plupart – de qualités indéniables mais qui n’ont pas eu le temps nécessaire pour répéter les gammes sur la durée, n’était finalement pas la bonne approche. Les deux fois où Bougherra a pu réussir ses compétitions, c’était à la Coupe arabe FIFA 2021 (sacre) avec un onze que composait des éléments actifs de l’EN A de Djamel Belmadi ainsi qu’au CHAN 2022 (finale). Pour ce dernier, il a eu le temps de mettre en place une équipe compétitive. Il avait aussi l’avantage de jouer à domicile.
La versatilité des paramètres ainsi que les poids et les mesures ont fini par le engendrer les fins qui n’enchantent pas. A l’heure d’établir le bilan final de l’ancien roc de la défense Dz, qui a décidé de démissionner, l’impression laissée est mitigée. Avec aucun match officiel perdu dans le jeu mais aussi deux désillusions pour deux parcours remarquables, on est dans le clair-obscur par excellence en termes de résultats. Cependant, tactiquement ou dans les choix, on ne peut pas dire que le Magic fut abracadabrant en sortant des formules gagnantes de son chapeau. Triste fin du spectacle.
