L’Algérie a réalisé une campagne de qualification à la CAN 2025 quasi-parfaite avec des chiffres qui peuvent rassurer plus d’un après les récentes désillusions de la sélection. Il est évident que Vladimir Petkovic n’a pas encore eu le temps de mettre en place un vrai style de jeu. Mais les Verts, qui ont dépassé le Maroc (18/18 points en jouant 5 matchs à domicile sur 6 journées) dans la “créativité”, ont déjà changé certaines choses. Avec une meilleure exploitation du jeu long, une capacité à se créer des occasions mais aussi des joueurs qui sont tous concernés, on trouve beaucoup de points positifs. Détails.
Évidemment, l’Algérie, avec la deuxième meilleure attaque des éliminatoires (16 buts) derrière le Maroc a certainement la capacité de s’offrir des opportunités. Au total, les Fennecs ont eu 29 occasions (plus que le Maroc qui compte l’attaque la plus prolifique avec 26 pions) de scorer. La concrétisation concerne 16 d’entre elles seulement pour l’Algérie.
Les Marocains meilleurs… dans la finition
On est quasiment sur un taux de conversion de 50%. Un pourcentage qui vient s’ajouter aux 16 grosses occasions manquées par les Algériens. Un domaine à soigner pour l’avenir. Surtout quand on voit les Marocains, par exemple, qui ont converti la totalité de leurs 26 occasions créées. On est sur du 100%. Et c’est très impressionnant.
Par ailleurs, on notera qu’El Khadra a pu se montrer dangereuse. Et ce face à chacun de ses trois adversaires dans la poule “E”. Particulièrement dans les matchs à domicile. En effet, que ce soit contre la Guinée équatoriale (6 occasions/succès 2-0), le Togo (8 occasions/succès 5-1) ou le Libéria (9 occasions/succès 5-1), l’animation offensive a bien fonctionné même si la transformation a pu faire défaut.
Le dos-rond défensif
Si l’équipe nationale a pu briller devant. Il y a eu un peu de largesses derrière (2 buts concédés). Particulièrement lors du déplacement à Lomé chez le Togo. Là-bas, l’EN a donné des chances à l’adversaire de se montrer dangereux. Lors de ce match, Alexis Guendouz, qui a pallié aux absences d’Anthony Mandréa et Alexandre Oukidja, a montré beaucoup de solidité. Le gardien de Persepolis (Iran) a sorti 9 parades. Aucun autre portier n’a fait mieux durant ces 6 journées de qualifications.
Considéré comme le 3e gardien avant le rassemblement d’octobre, Guendouz a montré une belle mentalité. Comme lui, beaucoup d’autres éléments, considérés comme seconds couteaux, pourraient apporter un plus si besoin. Particulièrement quand on voit que certains ont parfois du mal à convaincre comme Mohamed Amine Tougaï qui a réussi le moins de passes longues parmi les trois défenseurs centraux. Le jeu long (218 transversales réussies) est l’une des cordes de l’arc de Petkovic. Un sujet sur lequel on reviendra plus tard.