Algérie : une bonne CAN et ça repart ?

Alors que l’équipe nationale sort d’une année 2016 compliquée et mouvementée, la Coupe d’Afrique des Nations 2017 au Gabon est l’occasion pour les Fennecs de se remobiliser afin de rebondir vers des horizons plus prometteurs. Les coéquipiers de Riyad Mahrez sauront-ils saisir la balle au bond ?

A l’orée de la 31^ième édition de la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroulera sur les terres des Panthères d’Aubameyang, les fervents supporters algériens espèrent que les Fennecs vont se racheter et faire oublier les débuts complétement ratés dans la course au Mondial russe 2018. Pour ce faire, l’équipe nationale devra se sortir d’un groupe B particulièrement relevé avec le Zimbabwe de Musona, la Tunisie d’Abdennour et le Sénégal de Sadio Mané.

Repartir de l’avant

En temps normal, ce groupe B n’aurait pas inquiété outre mesure l’équipe nationale qui, sûre d’elle et de ses forces, développait un football technique, séduisant et rôdé. Oui mais voilà de l’eau a coulé sous les ponts…ou plutôt doit-on dire des sélectionneurs se sont succédés du côté de Sidi Moussa. El Khadra qui a consommé trois sélectionneurs entre 2015 et 2016 n’est plus aussi sereine qu’auparavant. Exit Gourcuff, le technicien breton adepte du beau jeu, exit Rajevac, l’éphémère et énigmatique Serbe. Place à Georges Leekens le Belge pragmatique que la FAF est allée chercher en urgence, juste avant le déplacement crucial à Uyo face aux Super Eagles.

Cette vieille connaissance (sélectionneur des Verts en 2003) devra insuffler la culture de la gagne à un groupe qui a essuyé les récentes déconvenues face au Cameroun et Nigéria, une génération qui s’est peut-être reposée sur ses lauriers et a trop ronronné. Car oui il faudra repartir de l’avant pour établir un deuxième sacre africain. Et puisque l’instabilité chronique à la barre des Verts n’a certainement pas mis Riyad Mahrez and co dans les meilleures conditions, la mission du technicien belge sera autrement plus importante. Il devra trouver les mots justes et le bon équilibre tactique pour faire une bonne CAN. Même si des choix forts ont été fait avec notamment la mise à l’écart de Sofiane Feghouli et de Carl Medjani, l’ancien sélectionneur des Diables Rouges n’a pas opéré une grande révolution en choisissant ses 23. Il s’inscrit dans la continuité et a pris quelques nouvelles têtes comme le jeune défenseur rennais Ramy Bensebaini, Sofiane Hanni (Anderlecht) ou Mokhtar Belkhtiter (Club Africain).

Une attaque de feu et une défense en question

La force de frappe des Fennecs n’est plus à présenter, l’attaque de feu sera emmenée par la révélation du précédent exercice de Premier League, Riyad Mahrez, avec à ses côtés les non moins percutant Yacine Brahimi et Hilal Soudani qui se chargeront de servir Islam Slimani, le meilleur buteur en activité de l’équipe nationale. Dans l’entrejeu, les Verts pourront compter sur une valeur sûre avec Nabil Bentaleb, l’ex « Kid » de Tottenham qui s’est parfaitement relancé en Bundesliga.

Sur le papier l’Algérie est l’une des meilleures équipes africaine, assurément. La seule ombre au tableau qui fâche et questionne est sa base arrière. A l’heure actuelle, bien malin celui qui pourrait avoir des certitudes sur la solidité de la charnière centrale des Fennecs. On peut cependant y voir des signes encourageants, la paire Bensebaini-Mandi tant demandée est peut-être en mesure de répondre aux attentes. A gauche, Faouzi Ghoulam est l’un des meilleurs à son poste en Europe et Mokhtar Belkhiter a montré de bonnes choses dans son couloir droit. De la conduite de cette ligne défensive dépendra en grande partie le succès des Fennecs dans cette CAN, espérons que Leekens et les cadres de la sélection trouveront la bonne alchimie…

La séance d’entrainement en vidéo:

Teaser CAN 2017 :

Lotfi Chouguiat, La Gazette du Fennec