Ils ont survécu. Miraculeusement. Ou disons : héroïquement en montrant beaucoup de solidité mentalement. Contre le Qatar, en demi-finale de la Coupe Arabe FIFA 2021, les Verts ont livré un finish incroyable. Les 9 invraisemblables minutes ajoutées par l’arbitre polonais Szymon Marciniakse sont éternisées pour nous offrir un ascenseur émotionnel improbable.
L’équipe nationale menait 1 but à 0. Le temps règlementaire passé, le 4e arbitre lève le panneau qui affichait 9 minutes. Stupeur! Ajouter jusqu’à 5 minutes aurait été concevable. Mais à ce moment, ce n’était plus un coup de pouce en douce pour le pays hôte mais une envie manifeste d’offrir un rachat à Al-Annabi. Les forces devenaient très déséquilibrées, El-Khadra jouait à 11 contre 13.
Quand 9 = 19
Ces 9 minutes, qui se transformeront en 19 minutes, on ne sait pas d’où elles sont venues. Cependant, on savait déjà que les Qataris allaient jeter toutes leurs forces pour parvenir à égaliser. C’est ce qui s’est produit à la 90’+7 sur un but de Muntari. Mais il s’avère que le referee voulait prolonger le plaisir ou la souffrance (appel lez cela comme vous voulez).
Sur une possession de balle avec jeu neutre stérile de l’adversaire, il devait siffler. Mais il ne l’a pas fait. Et le ballon a continué à vivre sur la pelouse du stade Al-Thumama jusqu’à ce que ce sifflet à la 90’+16. Ce n’était pas pour décréter la prolongation mais pour sanctionner un contact illicite sur une incursion de Yacine Brahimi dans la surface adverse. Le contact était trop manifeste pour fermer les yeux. Le point de penalty est désigné.
Du sabotage au sauvetage
On est passé de la théorie du sabotage à ce sentiment qui apaise et soulage. Cette fois, le directeur du jeu a pris la décision du bon côté. Celui d’El-Khadra. De quoi atténuer la colère et les cris au scandale et du voler qui avaient commencé à s’élever avant que le génialissime Youcef Belaïli ne viennent les calmer en transformant la sentence. La célébration du numéro 10 de l’EN A’ en disait long sur le sentiment d’injustice qui a traversé les esprits pour un temps.
Le maître à jouer a littéralement sauté face au juge de touche comme pour dire « on y est ! Malgré vous ! ». Sans cette réalisation, l’histoire aurait pu être toute autre. Mais le bourbier a été évité avec une force mentale à louer car une autre équipe que l’Algérie aurait pu s’effondrer. Ce n’était pas le cas des protégés de Madjid Bougherra qui dira “El Hamdou li Allah, c’est Dieu qui donne”. Après tout, le directeur du jeu aurait pu siffler après l’égalisation, mais il ne l’a pas fait. On y verra une force du destin.