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Milieu avec deux récupérateurs/Profils – Animation : Quel est le problème ?

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Belmadi

Le 20 juin dernier face à la Tunisie, Djamel Belmadi a aligné une équipe avec deux récupérateurs. Zerrouki et Bentaleb ont essayé de donner le tempo dans le milieu de terrain. Problème: la paire a déjoué avec une animation brouillonne et contre-productive. Comme face à la Côte d’Ivoire à la CAN-2021, cette mise en place a donné insatisfaction.

Que ce soit avec le binôme Zerrouki – Bennacer (face à la Côte d’Ivoire) ou Zerrouki – Bentaleb lors du match Algérie – Tunisie, le 4-2-1-3 a présenté des défaillances inquiétantes. L’expérimentation de cette tactique ne s’est pas toujours bien passée. Les signaux ne sont pas bons quant à sa compatibilité avec la composante humaine chez les Fennecs. Peu importe le tandem aligné, il y a une difficulté manifeste à faire vivre le ballon dans cette mise en place.

Un équilibre et une occupation de l’espace durs à trouver

D’ailleurs, ce n’est qu’à la sortie de Zerrouki et l’EN qui repassait à la tactique avec une sentinelle (Bentaleb) que les choses ont semblé aller mieux. Le rendu semble paradoxal. En effet, avoir deux joueurs proches de la défense devrait offrir plus de solutions pour la relance et faire étirer le bloc adverse. De quoi dégager des zones de jeu et créer les décalages qui profitent aux attaquants.

Dans cette optique, il faut que les deux récupérateurs s’excentrent souvent et jouissent d’une capacité de scan rapide avec une vista à large spectre. Cela implique aussi que l’ensemble des trois compartiments doit coulisser d’une manière synchronisée. L’activité du trident du milieu de terrain doit être incessante pour que la triangulation soit permanente.

Pour leur part, les latéraux doivent être disposés à dédoubler alors que les ailiers sont plus appelés à prendre l’axe quand le décalage est fait. Tout cela a besoin de beaucoup de temps pour être mis en place. Et, le temps, le sélectionneur Djamel Belmadi n’en dispose pas vraiment à quelques mois de la CAN-2023 en Côte d’Ivoire.

Soigner la raideur ou revenir aux bases :  le dilemme

Il y a deux ans, au sortir du match amical contre le Mali en amical (victoire difficile 1-0), le coach des Fennecs avait noté qu’il « Il faut savoir évoluer tactiquement. Aujourd’hui, on l’a fait pendant la mi-temps. Il fallait changer les choses, il faut avoir une flexibilité selon la problématique qu’on nous pose ».

Quelques mois plus tard, il avait changé de plan contre le Cameroun en barrage des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 en optant pour un 5-4-1 qui a donné des résultats (succès 0-1 à Japoma) au match “aller” avant de s’avérer fatal au “retour” (défaite 1-2). Auparavant, il y a eu la tentative vaine de surprendre les Ivoiriens (défaite 1-3) avec ce 4-2-1-3. Clairement, c’est le 4-1-2-3 qui est le plus maîtrisé par les Verts. Dans le foot, cette stratégie reste une valeur sûre. Le problème est qu’El-Khadra devient un livre ouvert en jouant ainsi. Notamment, avec un Zerrouki qui ne prend pas de risques dans ses relances souvent latérales.

Sans profondeur, il est compliqué de créer des décalages. Certains diront que Guedioura aussi n’était pas fin relanceur par le passé. Toutefois, il y avait la qualité de passes longues de Benlamri, aujourd’hui absent, qui permettait de contourner les rideaux adverses. En attendant le rétablissement de Bennacer et une éventuelle association avec Houssem Aouar dans un milieu avec deux récupérateurs, il faudra peut-être laisser tomber cette approche. Du moins provisoirement et pour la CAN qui se tiendra dans 6 mois.

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