Quatre-vingt, c’est le pourcentage de chances d’un verdict favorable du Tribunal arbitral du sport (TAS) pour le maintien du RC Relizane parmi l’élite. Un optimisme du président du « Rapid », Mohamed Hamri, qui contraste avec le scepticisme de Kheireddine Zetchi qui a, le 08 juillet dernier, laissé planer le doute quant à la recevabilité de la requête des « Lions de Mina » en qualifiant l’éventualité qu’ils soient rétablis dans leurs droits d’ « improbable ». Une chose est sûre, l’un des deux est dans l’excès.
Un point de discorde. Deux discours distincts. L’épisode de la relégation du RC Relizane n’est pas encore terminé. Quatorzième à l’issue de l’exercice 2016-2017 dans la Ligue 1 Mobilis, le club est descendu vers le bas étage. La faute à un goal-average défavorable par rapport à celui de l’USM El-Harrach. La défalcation de 3 points (6 au total) en début de saison (non-paiement de salaires) a été préjudiciable. Bien que la direction ait épuré cette dette financière, son bien ne lui a pas été restitué. L’affaire a été estée en justice du coté du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne (Suisse). Le verdict est attendu dans 2 semaines. Le moins que l’on puisse dire c’est que les Relizanais sont confiants.
Que fera la FAF ?
Cependant, Kheireddine Zetchi ne semble pas paré à un possible acquittement. Il y a dix jours, le boss de la FAF a presque balayé d’un revers de main cette probabilité. « La décision avait été prise par un organe juridictionnel et à mon arrivée à la FAF, nous avons constaté la défalcation de points. Le RCR a été pénalisé et je salue son parcours en championnat. Les choses devront se faire dans un cadre légal. Maintenant, le RCR est en Ligue 2 et ce n’est pas drame. Je ne veux pas me prononcer actuellement mais si le verdict est en faveur du club, ce qui est pour moi peu probable, il va falloir que nous soumettions cela au Bureau fédéral et à l’organe juridictionnel pour prendre la décision », a prévu le successeur de Mohamed Raouraoua aux affaires du sport roi en Algérie.
D’après lui, les preuves collectées ne devraient pas suffire pour que les 3 points, synonymes de maintien, soient rendus au RCR. Or, le club de l’Ouest a, au cours de la saison, épuré la dette qu’il devait à ses anciens joueurs. Ce qui rend sa requête tout à fait légitime et très recevable auprès de l’institution juridictionnelle internationale basée en Suisse. « Je suis en contact quotidien avec le TAS. J’estime nos chances d’obtenir un verdict en notre faveur à 80%. Nous obtiendrons une réponse définitive dans quinze jours », a assuré, pour sa part, Mohamed Hamri, chairman de la formation de Relizane.
Avant de saisir le TAS, il avait averti que « si nous ne serons pas rétablis dans nos droits, nous allons boycotter la compétition la saison prochaine d’autant que l’équipe ne mérite pas un tel sort ». En attendant, la structure mondiale ne s’est pas encore prononcée. Est-ce qu’il y aura acquittement pour le RC Relizane ? Si oui, que fera la Fédération algérienne de football (FAF) ? Dans ce cadre, il faut rappeler que les décisions du TAS sont irrévocables et doivent être exécutées. Un fort probable casse-tête pour Zetchi et son bureau qui verront se cumuler une pile de dossiers chaud de la balle ronde Dz.
Mohamed Touileb, La Gazette du Fennec