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Voilà pourquoi Raouraoua rêve de Wilmots

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Toute l’Algérie du football et même celle qui ne l’est pas attend avec impatience l’annonce du nom du nouveau sélectionneur de l’Équipe nationale d’Algérie. De l’enfant au vieux en passant par les femmes, tous ont déjà donné le nom de l’entraîneur préféré pour remplacer Milovan Rajevac. De Courbis à Perrin, en passant par l’Italien Mancini ou le Bosniaque Safet Susic, la liste est longue. Trop longue. En fait, elle est aussi longue que les langues qui se délient à trop vouloir être celle qui annoncera le scoop avant tout le monde…

>> Un article signé de notre confrère Nacym Djender !

Raouraoua demande des avis externes à la FAF

Mais celui qui sait avec Dieu, c’est bien Mohamed Raouraoua, le patron des patrons de ce sport roi. A l’évocation de « El Hadj », comme l’appellent affectueusement certains hypocrites voulant se rapprocher du cercle restreint de la FAF, l’on a envie de lui coller le titre de « roi des rois », non pas pour faire dans le jeu de mot stérile, mais parce que le président de la FAF trône depuis 15 ans en maître absolu des lieux, comme le fût Artaban en son temps. Il décide de tout sans tenir compte des avis de ses proches de la fédération. Mais ne concluez pas que Raouraoua est têtu et qu’il n’en fait qu’à sa tête. Bien au contraire. Le président de la FAF a ses sources fiables à l’œil expert, bien qu’ils ne travaillent pas avec lui. Il leur demande leur avis dans tout ce qui est technique, pour enfin prendre sa décision en fonction des données financières ou même politiques du moment.

Tout sauf un entraîneur français

Voilà en résumé comment Raouraoua procède pour faire ses choix. Mais comment a-t-il pu se tromper à ce point avec Milovan Rajevac, nous diriez-vous ? Et bien dans le cas du Serbe, l’étau s’est bien resserré à la suite d’un concours de circonstances défavorables. Bien qu’il soit le patron incontesté, « le roi des rois » n’a jamais oublié qu’il y a des ombres qui planent au dessus de lui et qu’il faut savoir écouter de temps en temps. C’est comme ça qu’il a été contraint d’éviter de reprendre un entraîneur français après le départ précipité de Christian Gourcuff. Il fallait regarder partout, sauf en direction de l’Hexagone…

Il fallait choisir soit un Suisse, soit un Belge… pas chers de préférence !

C’est ainsi que le choix du Serbe devenait évident, surtout que son CV comportait des lignes rassurantes sportivement. Sauf que dans le football, les compétences à elles seules ne suffisent pas. Surtout avec un coach qui se doit de parler au moins le français ou l’anglais pour faire passer ses idées à une équipe francophone à 100%. La page Rajevac étant tournée, revoilà Raouraoua qui fait face au même casse-tête chinois mais aussi avec les mêmes données d’il y a trois mois. A savoir, trouver un coach francophone, mais qui ne doit surtout pas être français. Et, pour dénicher l’oiseau rare en Europe, il n’y a que deux pays qui pourraient l’y contenir : la Suisse et la Belgique.

Wilmots a de la poigne comme Vahid

En terre helvétique, Raouraoua s’y est déjà aventuré dans un passé récent et n’avait trouvé que André-Pierre Schurmann pour les Olympiques. Du coup, il ne lui restait que la Belgique. Et, dans ce pays, l’on se rappelle bien que l’Algérie avait déjà fait les yeux doux à Marc Wilmots avant et durant l’Euro 2016 qui fût sa dernière station avant d’être libéré pour mauvais résultats. Les conseillers « externes » du président de la FAF ont tous été unanimes pour dire que c’est bien lui, l’homme providentiel que l’Algérie attend. Il a été footballeur de haut niveau, il parle français et a de la poigne comme un certain Vahid Halilhodzic. Exactement ce qu’il faut pour se faire respecter et faire régner l’ordre après ce qui s’est passé dans le vestiaire de Tchaker et à Sidi Moussa à la suite du match nul contre le Cameroun.

Les feintes de Raouraoua sont connues dans le milieu

Ceux qui connaissent Mohamed Raouraoua savent comment il procède pour accepter un entraîneur. D’abord, la discrétion, puis la discrétion et enfin la discrétion la plus absolue si l’on veut que son CV soit sélectionné. Bien qu’il restait encore des hésitations concernant Rolland Courbis, dont le profil est idéal pour coacher les Verts, l’ex-entraîneur de l’USM Alger a l’inconvénient de traîner quelques casseroles derrière lui qui font qu’il ne peut être représentatif d’une sélection nationale comme l’Algérie. Les décideurs d’en haut pourraient opposer leur véto le concernant.

Cour…bis répétita !

Tout comme pour Alain Perrin dont semble s’être servi Raouaoua pour biaiser le regard des curieux parmi les médias mais aussi pour faire pression lors des négociations avec le vrai prétendant. La méthode est connue : lancer des noms de « lièvres » afin de détourner l’attention de l’opinion publique pendant que les choses sérieuses se déroulent ailleurs. C’est pour cela que les taupes disciplinées de la FAF (surnommées les sources crédibles) ont balancé à leurs relais dans les médias les noms de Perrin, Mancini et Courbis… on va dire plutôt Cour…bis-répétita, tellement il revient à chaque changement d’entraîneur en Algérie.

Voici le salaire de Wilmots chez les Diables Rouges

Mais combien paiera-t-on coach Wilmots ? Est-il aussi cher qu’on le prétend ? Si l’on se réfère à son dernier salaire en Belgique, Wilmots touchait quelque chose comme 515.000 livres (soit642 965 euros par an et « juste » 50 000 euros par mois). Ce qui ne nous parait pas impossible d’accès, même si cela peut choquer certains. Mais en football où tout est démesuré, on peut vous assurer que c’est abordable. Surtout que Vahid Halilhodzic tout comme Christian Gourcuff n’étaient pas loin. Raouraoua qui voudrait bien se payer un coach de valeur s’est rendu à compte que, les grands noms étaient impossible à atteindre en dessous des 400 000 euros. C’est pour cela qu’il a déclaré récemment à la télévision publique ne pas être « en mesure de nous payer un entraîneur à 600 000 euros » par mois.

Ce n’est pas l’État qui paie le salaire du sélectionneur, mais bien les sponsors

Il faut surtout souligner que l’argent que la FAF débourse pour le sélectionneur ne provient plus des fonds publics, comme avant, mais bien des sponsors de la FAF. Il ne faut donc plus crier au scandale. Il est vrai qu’aucun des sponsors actuels de la FAF ne peut s’engager pour une telle somme sur une longue durée (Quoique Mobilis « offre » 32 millions d’euros par an à la FAF !). Du coup, il est plus sage de reposer les pieds sur terre et ne pas s’enflammer et faire de folies. Surtout lorsqu’on sait qu’un grand entraîneur ne garantit jamais une victoire. On l’a vu en Coupe du monde avec la Russie de Fabio Capello et son salaire mirobolant alors le plus élevé au monde (environ 8.356.000 euros par an, soit ptrès de 696 000 euros par mois) qui a été éliminée après un match nul contre… l’Algérie.

Voici le parcours du «taureau de Dongelberg»

Surnommé « Le Taureau de Dongelberg », en référence à ses origines, sa carrure et sa combativité sur le terrain tout comme son caractère trompé, Marc Wilmots, 47 ans (il est né le 22 février 1969 à Dongelberg), a dirigé la Belgique lors de la dernière Coupe du Monde 2014 au Brésil. Sa sélection était dans le même groupe que l’Algérie qu’elle a battu 2-1, avant d’être éliminé en quart de finale par l’Argentine. Pareil à l’Euro 2016, les Diables Rouges toujours parmi les favoris, ont été éliminés en 1/4 de finale à la surprise générale par le Pays de Galles de Gareth Bale, 3-1. A la tête de la Belgique, Wilmots présente un bilan de 51 rencontres (34 victoires, 8 nuls, 9 défaites), c’est la seule sélection qu’il a dirigée, de 2012 à 2016, après avoir été l’adjoint de Dick Advoocaat et Georges Leekens chez les Diables Rouges. Wilmots a été auparavant l’entraîneur de Schalke 04 en Bundesliga en 2003 et de Saint-Trond en Belgique en 2004/2005, où il a rencontré son épouse (la fille du président du club) avec qui il a trois enfants.

Il a géré et maîtrisé un vestiaire plus fournis en stars mondiales

C’est donc le profil idéal pour prendre la tête des Fennecs. Surtout qu’il a un passé de footballeur de haut niveau qui lui donnera plus de respect dans le vestiaire et plus de facilité dans la compréhension de ses joueurs. En effet, Wilmots a joué dans trois pays : Belgique (K Saint-Trond, FC Malines, Standard de Liège), en France (Bordeaux) et en Allemagne (Schalke 04) et participé 70 fois (pour 28 buts marqués) avec les Diables Rouges. L’autre avantage avec lui, et non des moindres, Marc Wilmots sait comment gérer un vestiaire remplis de stars mondiales, du fait qu’il a maîtrisé avec brio les Hazard, De Bruyne, Felaini etc. C’est donc avec beaucoup plus d’aisance qu’il dirigera les Fennecs qu’il a en plus, connus et battus au Brésil.

De vrais adjoints pour lui expliquer ce qu’il ne sait pas de l’Afrique !

Voilà donc pourquoi Raouraoua a choisi le Belge au caractère d’acier. Il est vrai que son seul inconvénient c’est de ne pas connaître le football africain, diront certains sceptiques. Vrai, sauf que les pays d’Afrique nous ont largement dépassés en infrastructures et tout leurs meilleurs joueurs évoluent en Europe. Le reste, Marc Wilmots le découvrira comme le font les vrais entraîneurs, lorsqu’ils sont aidés par de vrais adjoints. Pas comme ceux qui s’y trouvent actuellement chez les Verts.

Pour être accepté par le « roi des rois », il ne faut jamais faire le bouffon

Un dernier point s’impose dans cette histoire. Contacté par un journaliste du journal la Dernière Heure, Wilmots a semble-t-il démenti tout contact avec la FAF, alors qu’un autre journaliste de Bein Sports affirmait le contraire quelques heures avant. Qui dit vrai et qui dit faux ? Rappelez-vous, on avait bien mentionné que pour être accepté par le « roi des rois », il ne faut jamais faire le bouffon et dire à tout le monde qu’il y a eu des contacts avec la FAF. Alain Perrin est tombé dans le piège, mais pas Marc Wilmots. Voilà toute la différence.

Un article proposé par Nacym Djender,

du site arabophone Goooaal.com

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