S’il y a bien un joueur qui coche beaucoup de cases, pour ne pas dire toutes, pour réussir un bon tournoi c’est bien Boudaoui. En effet, le milieu Niçois a plusieurs atouts qui ne peuvent laisser insensibles un observateur averti. Hicham Boudaoui, la perle du Sud, devrait permettre aux Verts de retrouver de l’allant.
À 24 ans, l’enfant de Bechar a été patient et n’a pas grillé les étapes. Champion d’Afrique alors qu’il n’a pas encore 20 ans, c’est en 2019 qu’il arrive directement à Nice là où Bensebaini ou Atal avaient dû passer par la Belgique. Il a ainsi pu parfaire sa formation en jouant à tous les postes du milieu et en côtoyant pas moins de 7 entraineurs. Cette saison, malgré une forte concurrence, il joue régulièrement en relayeur box to box. Plus mature, il a clairement franchit un palier.
Retrouver l’equilibre
En 2019, l’année référence de Belmadi, Feghouli garantissait l’équilibre du bloc équipe tout en offrant des possibilités offensives certaines. C’est dans ce registre que Boudaoui pourrait être la carte maitresse des Verts. Athlétique et endurant il se projette rapidement vers l’avant sans négliger les taches défensives. Techniquement surdoué, il est aussi polyvalent. Il permettra d’être solide face au Burkina Faso.
Aussi, face à l’Angola, le jeu a penché exclusivement à gauche en mettant en valeur Belaili, Ait Nouri ou encore Bennacer. Le binôme Bentaleb – Chaïbi aurait dû rééquilibrer les attaques, en vain. Boudaoui peut remédier à ce problème d’autant que son entrée face au Mozambique (0-2) en Novembre dernier avait clairement eu un impact sur le jeu des Verts.
L’heure à sonné pour Boudaoui ?
Belmadi change rarement de dispositif tactique qui a fait ses preuves en 2019. Effectivement, il s’agit du 4-3-3 avec une pointe basse pour éviter de dégarnir le secteur défensif. La fameuse sentinelle. Or c’est un profil qui se fait rare dans le football moderne où l’on demande aux défensifs de participer aux attaques. Bennacer, grâce à ses aptitudes defensives et offensives indéniables, est l’incontournable du XI Algérien. Face à l’Angola c’est Bentaleb qui l’accompagnait et force est de constater qu’il manquait de repères. Boudaoui pourrait-êre le complément idéal à Bennacer pour un milieu à “double-pivot”.
Boudaoui n’a jamais été installé par Belmadi. Arrivé en décembre 2018 à la faveur d’un match amical face au Qatar, il n’a été titulaire que 6 fois. Sur ces 6 matchs, 3 seulement étaient des matchs officiels. D’abord face à la Gambie (en Mars 2019, l’Algérie était déjà qualifiée), face à la Tanzanie (en poule à la CAN2019, l’Algérie était déjà qualifiée) et enfin face au Niger en Mars 2023. Si peu.
Ainsi, Boudaoui n’arrive qu’après Bentaleb, Zerrouki, Feghouli ou encore Aouar dans la hiérarchie des milieux qui accompagnent Bennacer. Au vu du manque flagrant de fraicheur des joueurs algériens, Belmadi doit reballoter les cartes. Il se pourrait que l’heure ait enfin sonné pour Boudaoui, la perle du Sud !