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Elim. Mondial 2022 : Belmadi, les imperfections de la qualification

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Tout n’a pas été parfait. Mais l’essentiel a été fait. L’Équipe nationale a terminé la campagne de qualification en Coupe du Monde 2022 aux commandes de son groupe ‘’A‘’ validant son ticket pour les barrages de mars 2022.  Loin des balades et formalités contre le Djibouti et le Niger ainsi que la double-averse face au Burkina Faso, la gestion de Djamel Belmadi -par certains moments- présentait certaines incompréhensions et approximations.

En traversant les éliminatoires du Mondial 2022, les Verts ont laissé filer 4 points sur les 16 mis en jeu. Mais pas que. La sérénité qui caractérisait le jeu des Fennecs n’est plus la même. Et cela s’est fait sentir sur les deux fois où ils ont croisé le fer avec les Burkinabés sérieux outsiders du groupe.

Ces deux rencontres ont été entourées par des paramètres inédits. Des données avec lesquelles El-Khadra ne s’est pas comportée de manière optimale. En tant que première responsable et décideur de la sélection, Djamel Belmadi a fait des choses bien et d’autres moins bien. Ce qui a donné lieu à des accrocs.

L’herbe de Tchaker a été nocive

L’épreuve qualificative a débuté avec une polémique. Celle de la pelouse de Mustapha Tchaker de Blida où les camarades de Riyad Mahrez ont décidé d’élire domicile pour recevoir lors des “qualifiers“. Le sélectionneur de l’équipe nationale était fou furieux et n’a pas hésité à charger les responsable des lieux utilisant le vocabulaire de “sabotage” et “sadisme”.

Cet épisode a bouffé beaucoup d’énergie. Peut-être même qu’il a entamé la lucidité du coach alors qu’un déplacement compliqué au Maroc l’attendait lui et ses joueurs pour donner la réplique au Burkina Faso dans l’acte I. Avant cela, Islam Slimani & cie avaient atomisé le Djibouti (8-0). Tout commençait de manière idéale malgré ce gazon maudit et impraticable après un été 2021 marqué par de très fortes chaleurs dans tout le pays.

Marrakech, départ retardé et match compliqué

S’en suivra le fameux voyage chez nos voisins marocains. À l’époque, les relations diplomatiques n’avaient pas encore atteint le stade du non-retour et l’espace aérien n’était pas fermé. Belmadi a décidé de “booker” les billets vers Marrakech pour la veille du match.

Le séjour était peut-être trop court et les Guerriers du Désert qui ont -il faut le souligner- été bien accueillis loin des tensions entre les décideurs des deux pays du Maghreb. Toutefois, sur la pelouse, tout ne s’est pas bien déroulé malgré une entame de partie idéale. Une rencontre prise par le bon bout avec le but de Feghouli avant de perdre le fil parce que l’étreinte n’a pas été serrée quand il y avait des opportunités pour le faire.

La conséquence était là : deux points perdus et une fin de rencontre très délicate. Heureusement que la date FIFA d’octobre s’annonce opportune pour retaper le moral avec une double-confrontation contre le Niger. Toutefois, cette fenêtre internationale cachait deux mauvaises surprises.

Delort, gestion sans langue de bois mais…

Avec 4 points au compteur et un statut de co-leaders, les Champions d’Afrique abordaient les deux tests d’octobre avec l’intention de ne laisser aucune chance aux Nigériens. La liste des convoqués tombe. Si Youcef Atal est de retour, Andy Delort est énigmatiquement absent.

Incompréhension et révélation. Le nouveau sociétaire de l’OGC Nice a parlé avec Djamel Belmadi et l’a informé qu’il voulait faire une parenthèse d’un an en sélection et se consacrer pour les Aiglons. Le successeur de Rabah Madjer n’a pas cherché à faire changer d’avis un attaquant au fort potentiel. La sanction est immédiate : sous ses ordres, il ne sera plus jamais appelé.

L’engagement n’est pas à discuter ou à négocier. Là-dessus, l’architecte du sacre de la CAN-2019 ne badine pas ni force la main. Un peu brutal et trop radical comme approche. Mais c’est du Belmadi tout craché. Par ailleurs, le changement de domiciliation décidé par le Mena qui décidera de recevoir à Niamey au lieu de Marrakech ne changera pas grand-chose à l’objectif des Dz : un 6-1 infligé à Tchaker et un 4-0 loin des bases. Note complète, choix en attaque réduits.

Novembre : immobilisme et apeuprisme

Toujours en pôle, l’Algérie avait besoin de 4 points sur les 6 qui restaient en jeu avec une formalité face au Djibouti et une éventuelle finale contre le Burkina à Tchaker. Les Djiboutiens décident, à leur tour, de déplacer leur match du Maroc vers le Caire (Egypte). Dans la foulée, Djamel Belmadi communique les noms des éléments concernés par les deux empoignades.

Atal y est. Mais le latéral droit se blesse lors des matchs du week-end et se voit contraint de déclarer forfait. Avant même cette tuile, on s’attendait à ce qu’Akim Zedadka (Clermont foot 63), qui a un profil proche de celui de Youcef, se voit donner une opportunité pour confirmer son potentiel. Il n’en fut rien. Lors de sa conférence de presse, animée avant que l’ancien du Paradou AC sorte prématurément face au Montpellier HSC, le premier responsable de la barre technique algérienne, a évoqué le Clermontois.

« Zedadka est un joueur qu’on suit depuis qu’il est en Ligue 2. Il a des qualités qui sont appréciables. Il y a des choses qui me dérangent, d’où son absence. Je vois une progression. Il a un peu le même profil qu’Atal. La différence de profil nous a permis de maîtriser Mané à la CAN. Zedadka est à mettre en avant, mais avec lui, c’est beaucoup plus qu’un problème de profil. Il y a des aspects dans le jeu sur lesquels il doit progresser », décrypte Belmadi décidément pas très chaud à l’idée d’injecter du sang neuf dans son groupe.

L’entêtement n’est pas rigueur…

Une analyse quelque peu contradictoire à partir du moment où il reconnaît l’existence de similitudes avec Atal. Inévitablement, on avait l’impression que l’entraîneur essayait de justifier une sorte d’immobilisme et un entêtement à rendre son team hermétique. La période étant cruciale, il ne voulait pas succomber à l’expérimentale. Mais il faut franchement dire que Zedadka n’aurait probablement pas faire pire que Benayada et Halaïmia.

En outre, Bounedjah a connu une baisse de régime inquiétante devant. La présence d’un footballeur avec les mêmes caractéristique que Delort (il n’a pas été remplacé dans le groupe) pour une bataille comme celle face au Burkina aurait probablement rendu les choses moins difficiles. Surtout quand on vide les deux seuls cartouches d’avant-centre d’entrée avec un 4-4-2 qui associe Baghdad et Slimani. Est-ce que la frayeur de novembre rendra le technicien de 45 ans plus flexible ? On le saura lors des prochaines dates. Surtout que Belmadi dit qu’il y a des enseignements à tirer.

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