Equipe Nationale
Équipe nationale : Saïd Benrahma, est-ce le déclic ?
Aligné titulaire à la surprise générale face au Niger ce vendredi (6-1), Saïd Benrahma a rendu une copie beaucoup plus consistante qu’à l’accoutumée. Performant avec son club de West Ham en Premier League, l’Algérien peine encore à montrer son plus beau visage en sélection, mais sa sortie face au Mena pourrait enfin l’aider à se révéler. Explications.
À quand un Saïd Benrahma aussi performant en sélection qu’en club? C’est la question que bon nombre d’observateurs se posent depuis le retour de l’international algérien en sélection sous l’ère Belmadi. Présent en octobre 2015 sous la houlette de Christian Gourcuff, l’ex-Niçois n’avait plus passer la porte du centre technique national de Sidi Moussa jusqu’en mars 2019, soit près de quatre ans après. Révélé en Championship avec Brentford (27 buts et 22 passes décisives en 83 matchs de championnat) après une bonne année à Châteauroux pour se relancer, le Fennec a ensuite découvert la Premier League en 2020 sous les couleurs de West Ham.
Les débuts assez logiquement poussifs lors de la première saison ont finalement laissé place à une régularité dans les performances, notamment à l’aube de sa deuxième année dans l’élite anglaise. Avec trois buts et deux passes décisives en sept matchs, l’ex-Castelroussin ne cesse d’épater les Hammers. Une joie qu’aimerait aussi connaître le public algérien avec son joueur âgé de 26 ans. Remplaçant de Youcef Belaïli, l’ailier gauche n’avait toujours pas convaincu lors de ses différentes sorties. Titulaire ce vendredi face au Niger, Saïd Benrahma a montré qu’il pouvait hausser son niveau de jeu en sélection. Le début d’un bel idylle?
Un premier acte poussif
Avant cette rencontre, Saïd Benrahma était prévenu, Djamel Belmadi avait déclaré ne pas être satisfait du rendement de son poulain sans pour autant l’abandonner à son sort : « Benrahma n’est pas satisfait de ses performances en sélection. Nous non plus. Il travaille pour changer les choses. On a confiance en lui. Jouer derrière l’attaquant est une option en club mais il ne joue pas tout le temps comme ça ». Une marque de soutien suivie d’une titularisation surprise en lieu et place de l’habituel titulaire, Youcef Belaïli. Pourtant, ce dernier avait effectué une partie de haute volée lors du match nul face au Burkina Faso, à Marrakech (1-1). Une énième chance donc pour l’ancien joueur du Gazélec d’Ajaccio qui n’avait jamais convaincu jusqu’alors que ce soit lors de ses entrées (Mauritanie, Djibouti, Burkina Faso) ou ses titularisations (Tunisie, Gambie, RD Congo ou Botswana).
Aligné sur le flanc gauche de l’attaque aux côtés de Bounedjah et Mahrez, le Hammer a longtemps tenté et voulu perforer la défense lors du premier acte, sans forcément trouver le résultat escompté. Buttant sur son vis à vis, il n’a, néanmoins pas démérité à l’heure où le bloc algérien avait toutes les peines du monde pour ressortir le cuir proprement. Parfois en retard dans le contre-pressing, Benrahma a encore laissé un goût d’inachevé au terme d’une première période peu réussie par la quasi-totalité du onze algérien. Il aura fallu un éclair de génie de son capitaine, Riyad Mahrez, auteur d’un coup franc direct venu tromper la vigileance du très folklorique Kassaly Daouda.
Sur la bonne voie?
Au retour des vestiaires, c’est un Benrahma plus incisif que l’on a retrouvé face à une équipe nigérienne très vite menée par deux buts d’écart après un contre son camp inscrit à la suite d’un corner (2-0 ; 47’). Celui que l’on connait très habile sur le plan technique a amené une plus-value non négligeable dans les derniers mètres pour faire la différence. En témoignent son ouverture dans l’intervalle pour Sofiane Feghouli qui s’en alla chercher un pénalty justifié, ou le une-deux très bien inspiré avec l’entrant Adem Zorgane, pour le sixième but algérien. Avant cela, on aurait pu penser que l’entrée de Youcef Belaïli allait se faire à la place du natif d’Aïn Temouchent, mais le Belmadi avait décidé de ne pas trop user un Feghouli peu compétitif en club.
Permutant avec le natif d’Oran entre l’axe et le côté gauche de l’attaque, Saïd Benrahma s’est montré très à l’aise au fil des minutes de la seconde période, se permettant même quelques gestes de classe. Ce qui n’a d’ailleurs pas échappé au sélectionneur national : « J’ai laissé Benrahma s’exprimer sur tout un match. J’ai vu plein de bonnes choses. Il lui manque des buts et des gestes décisifs. Il est dans la continuité, il se bat, et est disponible » confiera-t-il en conférence de presse d’après-match. Un rendu qui contraste fortement avec les précédentes copies de l’ex-Angevin que l’on voyait brouillon, totalement timoré balle au pied, tétanisé par l’évènement. À l’image de son parcours en club où un but en fin de saison dernière (ndlr : Brighton 1-1 West Ham) lui avait permis de se libérer, une réalisation en sélection nationale pourrait l’aider définitivement à casser ce fameux plafond de verre. En attendant, sa performance de ce vendredi pourrait déjà lui éviter toute inquiétude supplémentaire.
>> Résumé du match Algérie 6-1 Niger
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