La performance hiberne. Et cette fois, il sera difficile de trouver des balivernes. Nos athlètes sont revenus les bagages pleins de désillusions et vides de consécrations. Taoufik Makhloufi aura servi de bouée de sauvetage des deux précédentes éditions. Mais la séquence au pays du Soleil Levant a vu tomber la nuit obscure sur un sport Dz qui a atteint le stade du pourrissement.
Il sera difficile de se remettre de cette participation aux Jeux Olympiques au Japon qui a tourné en une véritable humiliation. Et comme pour montrer que la récidive chez nous n’est pas passible de punition, on notera qu’on n’est pas à la première offense sportive au concert des nations. Tiens, on pourrait parler de cancer. De tumeur qui a besoin d’ablation. Et ce, même si la métastase a été déclarée il y a longtemps. Depuis plus de 20 ans bon an, mal an.
Le sport algérien est victime de ses dirigeants. Incompétents et coutumiers des déconfitures qu’ils savourent comme un accompagnement. Quand on a un compteur à zéro, toute addition devient salée. Mais pour eux, peu importe puisque leur préoccupation première reste de se sucrer. Ce n’est pas des accusations tant ces pratiques louches ne sont plus un secret. Ces éternels coupables savent dérober et se dérober le moment venu pour rendre des comptes et assumer ce qui devait être leurs responsabilités.
Combien de jeunes, qui rêvaient de gloire et son allégresse, se sont heurtés à la pseudo-gouvernance sportive élaborée par les cousins de Méphistophélès. A ce sujet, Makhloufi n’avait pas hésité à leur infliger une taloche en argent au JO de Rio en 2016. Depuis, les choses n’ont pas vraiment changé à avoir l’impression que le problème ne peut être résolu même si on a, depuis longtemps, situé sa genèse.
Clairement, un reboot sera insuffisant. Il faudra changer tout le hardware pour que le système puisse fonctionner normalement. Certains visages sont là depuis des décades et ils sont pour beaucoup dans cette décadence. Le sport de haut niveau évolue en permanence. C’est pourquoi la politique sportive a besoin d’une perpétuelle régénérescence.
En Algérie, ce qui revient sans cesse sont les débâcles incessantes. La ruine est patente. Seule une refonte véritable pourrait sauver un mouvement sportif en périclitation continuelle décuplée par les autopsies de « Allah ghaleb » et le coubertinisme à outrance. Ce fameux « l’important c’est de participer » qui amène les résultats infâmes à croire que l’athlète d’élite n’est plus tenu par la performance. On appelle cela : la lose. La gagne, c’est quoi déjà ?
Mohamed Touileb pour La Gazette du Fennec
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