Aux Jeux Olympiques 2020 de Tokyo (Japon), la natation algérienne sera représentée par 3 nageurs. Amel Melih en fait partie. Désignée porte-drapeau de la délégation algérienne, elle sera en lice dans le 50m et 100m nage libre. On parle là de la reine des courses et, par conséquent, la plus compliquée. A 27 ans, la native de Lyon sera sur le plot de départ aux Olympiades japonaises.
Certes, dans une course assez exigeante sur les plans physique et technique où tout doit être parfaitement réglé, il sera difficile d’accrocher le podium. Mais le fait d’être au rendez-vous est un exploit en soi pour une athlète qui a énormément travaillé pour arracher sa place aux JO avec un chrono de 25’’36 sur 50m nage libre. Et c’était dans une piscine ouverte et avec un mauvais temps et du vent.
Du travail et des sacrifices
Contre les éléments, la crawleuse originaire de Tlemcen en Algérie a confirmé qu’elle est la meilleure nageuse algérienne au sprint. D’ailleurs, elle détient de nombreux records nationaux dans ce registre. Maintenant, il faudra se mesurer au niveau international avec ce rendez-vous d’envergure que sont les Olympiades. Après avoir rejoint le SAL Saint Priest Natation, où elle a retrouvé son frère Sélim, pour la coacher, Amel s’est mise à croire en sa capacité à prendre part à l’épreuve quadriennale universelle.
Sous sa coupe, elle a aussi réussi à se qualifier aux Championnats du Monde 2021 d’Abu Dhabi (E.A.U) et ceux de Fukuoka 2022 (Japon). Le pays du Soleil Levant, elle va le découvrir dès cet été avec le challenge de l’olympe. Concernant la collaboration entre lui et son athlète, le frangin note que « c’était beaucoup de travail et de sacrifices pour pouvoir atteindre ce niveau de performances. On a changé pas mal de choses sur le plan technique et athlétique pour que les temps descendent.»
« Elle mérite sa présence aux Jeux »
Certes, niveau timing, l’athlète de 27 ans n’a signé « que » les minimas « B ». Mais la constance de ses chronos lui a valu un ticket pour les joutes nipponnes. « La Fédération internationale de natation (FINA) nous a donné une place pour les JO. On devait choisir entre deux nageuses. On a donc décidé que ce soit Amel Melih. Le fait de détenir des références nationales et d’avoir aligné des performances constantes fait qu’elle mérite sa présence aux Jeux », a expliqué à La Gazette du Fennec Mohamed Hakim Boughadou, le président de l’instance algérien de la discipline (FAN).
On comprend donc que le fait qu’elle compte parmi les 44 athlètes Dz, qui représenteront 14 disciplines différentes, est mérité pour l’ensemble des efforts consentis. La triple-médaillée d’or (50m, 100m et 4x100m) des Championnats d’Afrique 2016 en Afrique du Sud (oui, le potentiel a toujours été là) sera aussi en tête de file de la délégation puisqu’elle a été désignée porte-drapeau en compagnie du boxeur Mohamed Flissi.
Amel Melih s’est dite « extrêmement fière et heureuse de porter notre drapeau lors du plus grand événement sportif existant », notant que « c’est pour moi un rêve de plus qui se concrétise». Samedi, elle va rallier l’archipel avec le second contingent algérien. Le 24 de ce mois, elle s’élancera pour réaliser concrètement ce rêve. Ça sera alors l’aboutissement.