La Fédération algérienne de football a visiblement fait exprès d’entretenir la confusion autour de la réponse de la FIFA à sa réclamation contre l’arbitre Bakary Gassama. Son communiqué laconique avait clairement d’autres fins que celles d’éclairer l’opinion publique. D’où les réactions contradictoires des uns et des autres.
Alors que l’opinion publique piaffait d’incertitude à la lecture de la réponse de la FIFA à la réclamation de l’Algérie, du côté de la FAF on a adopté la posture de l’autruche qui s’enfonce la tête très profond sous terre en attendant que le danger passe. Car il parait clair dans le jeu de l’instance fédérale que le doute lui est profitable. Autrement dit, tordre le cou aux derniers espoirs des plus irréductibles d’entre les fans des Verts serait d’une certaine façon se tirer une balle dans le pied et avouer son échec. Allusion faite, vous l’aurez compris, à Charaf-Eddine Amara qui veut surfer sur des vents plus favorables pour s’assurer une pérennité à la FAF, ou à défaut, une sortie par la grande porte.
C’est à ces fins-là justement que le communiqué de la FAF se voulait laconique, voire sciemment ambigu. Il y a clairement comme une volonté manifeste de laisser le public se faire sa propre lecture plutôt. Et des lectures, il y en avait pardi ! Au point où certains nous renvoyaient refaire nos classes sous prétexte que nous ne « comprenions rien à la subtilité de la langue de Molière ». Carrément ! Sinon, pourquoi ne pas avoir publié la réponse de la FIFA dans son intégralité (La lettre contenant quatre paragraphes), si ce n’est justement pour laisser planer encore cette confusion le temps que chacun intègre et digère le fait que l’Algérie n’aura pas gain de cause et que le match ne sera jamais rejoué. Et tant pis pour les troubadours de tous bords qui en ont fait de cette affaire un fond de commerce; tout flatteur vivant aux dépens de celui qui l’écoute !
En tous les cas, le silence radio de la Fédération algérienne de football traduit parfaitement sa politique de communication qu’elle régule au grès des intérêts de ses responsables. A preuve, une nomination d’un ancien membre du bureau fédéral de la FAF à une vulgaire commission de la CAF nous a été présentée, vendredi, comme un haut fait d’arme. Mais quand il s’agit de confronter l’opinion publique, vous pouvez repasser. Charaf-Eddine Amara qui était si prompt à signer des communiqués à tout-va ces derniers jours est tout bonnement porté absent. Ne dit-on pas que le manque de génie n’est parfois que le manque de courage. Sinon, il aurait été plus ingénieux pour la FAF de nous éclairer avec sincérité et courage. C’est aussi l’une de ses vocations.
Quant à nous, on s’en tient aux faits. La FAF a bel et bien été déboutée.
Contactée par l'AFP, la FIFA a confirmé que la FAF avait saisi sa commission de discipline et demandé l'analyse de sa commission d'arbitrage. « La FIFA a répondu à la FAF sur ces deux dossiers et considère le dossier clos », a indiqué un porte-parole de la #FIFA par mail 🇨🇲🇩🇿 FIN pic.twitter.com/txSs0fzRG7
— La Gazette du Fennec (@LGDFennec) May 7, 2022