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AGE de la FAF: Zetchi, deux raisons de renoncement

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zetchi khaldi duel
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Kheireddine Zetchi, président de la Fédération algérienne de football, a subi deux affronts en l’espace d’une semaine. Outre le rejet de son dossier de candidature aux élections du comité exécutif de la FIFA, le boss de la FAF se heurte à l’opposition ferme et non négociable du MJS à l’adoption, par l’instance fédérale, des nouveaux statuts avant la prochaine AGE, prévue dans moins de deux mois. Deux bonnes raisons de renoncer à un second mandat ? A priori…

Le premier mandat de Kheireddine Zetchi à la tête de la FAF ne se termine pas sur un happy end. En moins d’une semaine, le président de l’instance fédérale a subi deux affronts monumentaux qui risquent, à terme,  d’achever ses ambitions à briguer un second mandat. Car deux événements distincts mais d’une extrême importance ont sensiblement froissé la feuille de route du président sortant, en prévision des prochaines élections de la FAF. 

La FIFA, la gaffe de trop !

D’abord, le rejet, par la commission des candidatures, de son dossier de candidature aux élections du Comité exécutif de la FIFA pour manquement au devoir de signalement, comme le stipule l’article 17 du code de l’éthique de l’instance faitière du football mondial.

Cette décision a sérieusement entamé la réputation de l’homme et a fini par sérieusement le discréditer aux yeux de l’opinion publique, déjà à la base pas vraiment fan. Parce que ce n’est pas tant le rejet en lui-même qui pose problème, mais le motif. Conséquence d’une erreur administrative de novice ou espèce de malice, ou carrément les deux à la fois, c’est selon.

Une possible suspension de toute activité en lien avec le football pouvant aller jusqu’à deux ans le mettra de facto hors course. Mais déjà, sans ça, c’est déjà très compliqué pour lui. Et voici pourquoi.

Le MJS en dernier rempart 

Puis, l’opposition du MJS. Cheval de bataille du premier mandat de Zetchi, l’adoption des statuts de la FAF avec ceux de la FIFA est au centre d’un bras de fer entre l’instance fédérale et la tutelle. Une série d’amendements a été entreprise par le bureau exécutif de l’instance fédérale à l’automne 2019, et qui ont conduit entre autre au changement du système de compétition. Dans sa démarche, la FAF entendait aussi changer le système électoral. Sauf que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid-Ali Khaldi, qui avait fermé les yeux sur les première réformes, semble avoir évacué définitivement le projet des autres réformes. Pour le département ministériel, il n’est pas question de modifier les statuts en pleine année électorale pour barrer la route à des concurrents. Un processus anti-démocratique que l’entourage de Zetchi tente de valider en brandissant la fameuse menace de la FIFA.

MJS Zetchi zetchi face a face

Des tentatives de rapprochements et des rounds de négociations ont été amorcés par le bureau fédéral de la FAF ces dernières semaines avec le MJS, mais ce dernier est resté ferme et dans la ligne de la note méthodologique du 8 juin 2020 dans laquelle il interdisait aux fédérations de procéder aux changements des statuts avant la fin du cycle olympique. Les proches de Zetchi misaient sur, ou bien un rétropédalage de Khaldi, ou carrément son remplacement par la force d’un remaniement ministériel en vue, mais pour le moment, les deux cas de figure ne risquent pas de se produire.

La menace FIFA nulle et non avenue 

Et les quelques voix qui crient à la menace FIFA face à une prétendue immixtion du MJS dans les affaires courantes de la FAF ne portent pas plus loin que le nez de ceux qui les profère, car la FIFA elle-même reconnait la primauté de la législation nationale à sa propre législation, comme le précise  l’article 4 de la convention standard dans son alinéa 1 : «Les organes de l’association sont mis en place par un processus démocratique, libre et indépendant, en conformité avec la législation nationale et les dispositions statutaires, les règlements et les principes de la FIFA et de la confédération concernée.»

En manque de soutien en Algérie et faisant face aujourd’hui à des adversaires aussi farouches que nombreux, Kheireddine Zetchi (55 ans) voit ses chances de rafler un second mandat se réduire comme une peau de chagrin. Isolé, inexpérimenté et décidément mal conseillé, le fondateur de l’académie du Paradou AC est en passe de rendre les armes. D’ailleurs, et ce n’est pas anodin, même un de ses fidèle bras droit, dirigeant du PAC et membre de l’encadrement de l’EN, a annoncé son intention loufoque de poser sa candidature aux prochaines élections de la FAF si Zetchi décidait effectivement de se retirer. A moins qu’il ne s’agisse d’une manière de décrédibiliser les candidats annoncés aux prochaines élections de la FAF. Le feuilleton ne fait que commencer…

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