Handball / Farouk Dehili (nouveau sélectionneur de l’Algérie) : “Faites nous confiance”

Depuis quelques jours, le sélectionneur national Salah Bouchekriou a été limogé de ses fonctions. Pour le remplacer, le bureau fédéral, et à sa tête Madame Karima Taleb, ont nommé Farouk Dehili. En exclusivité pour la Gazette du Fennec, le nouveau coach a livré ses premières impressions à quelques semaine de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations en Egypte.

Pour rappel, Farouk Dehili était l’entraîneur de l’équipe d’Al Shamal au Qatar, équipe de première division du championnat Qatari. Avant cela, entre autres, il a été coach de l’équipe de Skikda, avec qui il a remporté plusieurs championnats et coupes d’Algérie, coach des équipes U 19 et U 21 de l’Algérie, avec lesquelles il a participé au championnat du monde et africain. Avant de partir au Qatar, il avait été nommé directeur technique national de la FAHB.

LGDF : Tout d’abord merci coach d’avoir accepté notre invitation. Quel est votre sentiment après votre nomination à la tête de l’équipe nationale de handball ?

Farouk Dehili : Merci, à vous, de m’avoir invité et de pouvoir m’expliquer. C’est toujours un honneur de représenter nos couleurs et mon pays, depuis que j’étais entraîneur des équipes de jeunes, et même en tant que directeur technique. C’est toujours un plaisir pour moi de servir mon pays et la petite balle algérienne. C’est un honneur, et un plaisir d’être à la tête du sept national.

“Je n’ai pas encore signé mon contrat… mais on ne peut pas dire non à l’appel national”

Il y a quelques mois, on vous a déjà proposé ce poste, pourquoi avoir refusé à cette époque là et accepté aujourd’hui, alors qu’on est qu’à quelques jours de la CAN Égyptienne ?

Effectivement, on m’avait contacté auparavant. Mais j’étais en contrat ici au Qatar. J’avais un engagement moral envers mon club. Je n’ai pas pu me libérer de mes obligations. Mais je sais qu’au fond de moi, j’ai toujours eu cette envie de coacher, l’équipe nationale algérienne. C’est une suite logique de tout ce que j’ai fait auparavant, aussi bien avec les U19, les U21 ou, en tant que directeur technique national. Toute la composante de l’équipe nationale est passée sous ma direction au niveau des jeunes. Je les connais tous. J’aurais dû avoir cette équipe bien avant mais « ma ketebch Rabbi ». J’avais toujours été premier supporter de cette équipe là, à cause de mes engagements, je n’ai pas pu entraîner. Aujourd’hui, la fédération m’a contacté pour pouvoir prendre la tête du sept national. Avec la parenthèse internationale, je leur ai dit que je vais voir avec mon club comment on peut s’arranger vis-à-vis de mon club mais aussi de l’équipe nationale. Cela s’est fait, hamdoulillah.

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Aujourd’hui avez-vous votre contrat ou pas encore ?

Non pas encore. C’est l’équipe nationale qui m’intéresse, c’est le côté sportif, le défi, le challenge. C’est représenté l’Algérie de la meilleure des façons. L’argent ne m’intéresse pas. Si je fais ça pour l’argent, autant rester avec mon club. Je suis bien installé ici au Qatar, Hamdoulah. On ne peut pas dire non à l’appel national.

Même si vous n’avez pas encore tout le programme de préparation, est-ce que vous pouvez me confirmer qu’il y a un match contre Tunisie et un stage au Qatar de prévu ?

Initialement, il y avait un programme qui avait été établi avec l’ancien staff technique. Je ne sais pas encore si on va le continuer à 100 % ou on va en changer quelques lignes. On va jouer minimum six matchs avant de s’engager dans la coupe d’Afrique des Nations. On devrait jouer des matchs de haut niveau, contre des équipes nationales. concernant les joueurs, j’ai pris contact avec certains cadres de l’équipe. Tout se passe bien pour le moment. Je peux vous confirmer que tous les joueurs cadres ou non, sont très confiants et très motivés pour relever le défi et emmener l’Algérie le plus haut possible. Ils attendent avec impatience le début des regroupements et débuter l’entraînement.

“Micke Brasseleur est très motivé pour porter le maillot vert. Inchallah il sera bientôt des nôtres“

J’ai eu l’information depuis très peu de temps, pouvez-vous me confirmer que Micke Brasseleur (30 ans, arrière droit de Saint-Raphaël VHB, D1 française) sera avec vous pour le championnat d’Afrique ?

L’information n’est pas encore sûre. Effectivement on s’est eu au téléphone. On a parlé ensemble. Il est très motivé pour porter le maillot vert. Il y a encore quelques contraintes, mais inchallah, ça va se concrétiser et il sera des nôtres.

Pouvez-vous aussi me confirmer le déroulement d’un stage au Qatar avec 2 matchs à la clé contre l’équipe nationale du Qatar ?

Normalement il y a quatre matchs amicaux, je ne peux pas m’avancer maintenant, jusqu’à la confirmation du programme complet. Mais oui effectivement, normalement, il y a bien un stage ici à Doha. Je ne peux pas vous donner les dates exactes aujourd’hui, mais dès que le programme sera finalisé, il sera communiqué à la presse.

Lorsque vous serez à la tête de l’équipe nationale, auriez vous votre propre staff ou vous viendrez tout seul ?

Le handball moderne exige de travailler avec un staff. J’ai déjà contacté certaines personnes. On aura besoin de tous nos moyens et cadres pour représenter au mieux notre pays. J’annoncerai en conférence de presse ceux qui m’aideront dans cette tâche.

Votre situation en club est entre parenthèses. Que se passera-t-il après le championnat africain, quelle que soit la prestation du sept national ?

Aujourd’hui, je suis pleinement concentré sur l’objectif à atteindre. Je ne pense rien d’autre qu’à l’objectif de l’équipe nationale. Toute autre pensée est futile. Je n’y pense même pas.

“Toutes les équipes ont progressé en Afrique et on sera à la hauteur des attentes”

Justement, en parlant d’objectifs, le monde du handball vous connaît bien : vous êtes une personne ambitieuse qui a des grandes exigences, quel est votre objectif, à vous, et celui que vous a donné la fédération ?

Vous l’avez bien dit, en tant que coach, ancien joueur, athlète, je suis un compétiteur. Donc mon objectif est d’aller le plus loin possible, gagner le plus de matchs possible, mais aussi de pouvoir progresser. Nous avons un bon groupe avec de bons jeunes joueurs et de très bons cadres. Même s’ils ont été déstabilisés à plusieurs reprises par tout ce qui s’est passé depuis plusieurs années, l’ossature est la même, je les connais tous. Je connais très bien le championnat algérien, ceux qui jouent à l’étranger, je les connais tous que ça soit ceux en France ou ailleurs. Je suis à jour par rapport au plan technique. Je ne vous cache pas que je suis ambitieux et même les joueurs. Nous sommes de vrais compétiteurs, on jouera cette compétition à fond, match après match. Même si ce championnat ne sera pas facile, toutes les équipes ont progressé. Elles se sont données les moyens et investies dans des joueurs évoluant en Europe, à haut niveau. Mais j’ai une grande confiance dans mes joueurs, Inch’Allah, on sera à la hauteur des attentes.

Merci Farouk Dehili pour cet entretien. Un dernier mot pour les supporters du handball algérien qui sont inquiets avant cette coupe d’Afrique ?

Oui, c’est normal d’être inquiet avant toute compétition. Tout le monde est inquiet parce que nous avons vécu des déceptions. Mais comme je viens de le dire, il faut faire confiance à nos jeunes. Il faut faire confiance à cette équipe qui va relever le défi. Inch’Allah, on sera à la hauteur. On va tout faire pour représenter au mieux l’Algérie et être au plus haut niveau.

Merci à vous Coach d’avoir choisi notre média la Gazettedufennec.com pour votre première intervention dans les médias. C’est un grand honneur pour nous. Je retiens aussi qu’on m’avait promis une autre interview quand vous aurez un peu plus d’informations sur les objectifs, le programme et comment aborder cette coupe d’Afrique. Merci beaucoup.

Inchallah. Soyez Tous avec l’Algérie.

Entretien réalisé par Fatah LeCoach pour La Gazette du Fennec