Le rideau est tombé sur la saison 2024-2025 du championnat algérien, mais pas dans les conditions qu’on aurait espérées. À l’image d’un feuilleton aux rebondissements incessants, le dénouement a été brutal, glaçant : trois morts et 81 blessés dans un stade censé être le théâtre de la joie. Un drame survenu au stade du 05 juillet lors du sacre du MC Alger, venu tristement résumer l’état d’un football national à la dérive.
En effet, le championnat national a été secoué par une série d’événements qui ont terni l’image du football algérien : déplacements chaotiques, nombre importants de matchs à huis clos, climat de tension permanent, sans parler des entraîneurs remerciés à la moindre contre-performance, rarement en poste plus de quelques semaines. Un seul entraîneur, sur 36, a fait l’exception.
Dans un contexte où les salaires atteignent des sommets déconnectés de la réalité, les résultats sur le terrain n’ont que trop rarement été à la hauteur des attentes. Ce championnat, censé fédérer, faire vibrer et procurer de la joie, s’est trop souvent transformé en source de frustration, pour le plus grand malheur de tous ses acteurs.
Championnat algérien : un football qui tourne en rond
Même si certaines initiatives sont louables, elles qui tendent à palier ces incidents, le drame du MCA n’est pas un accident isolé. Il est le symptôme d’une gestion footballistique à bout de souffle, où les décisions sont parfois incohérentes.
De ce fait, force est de constater, encore une fois, que le championnat algérien souffre d’un manque criant de vision, de gestion structurée. Trop de promesses non tenues, trop d’improvisation, et désormais, des vies perdues.
Et maintenant ?
Alors que le football algérien pleure ses victimes, une question demeure : que faudra-t-il de plus pour provoquer une véritable prise de conscience ? Le football algérien mérite mieux. Ses joueurs, ses supporters, ses enfants qui rêvent un jour de fouler ces pelouses, méritent mieux. Dans ce contexte, difficile de parler football, d’un titre du MCA, d’une qualification de la JSK pour la tant convoitée LDC africaine, d’une qualification du CRB et de la JS Saoura pour la Coupe de la CAF, et d’un bilan purement sportif.
En attendant, la saison s’achève sur une note sombre, un clap de fin tragique à l’image d’un championnat qui, une fois de plus, a préféré l’improvisation à l’organisation, et dont le dernier acte s’est joué sur une scène de douleur.
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